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COP 21 : «Nous devons montrer aux négociateurs que nous les surveillons»

Jin Young Kim, étudiante sud-coréenne et vice-présidente de Green Environment Youth Korea, au Bourget le 1er décembre.

Jin Young Kim est membre de la Youth Constituency, une organisation non gouvernementale de la jeunesse, observatrice à la Cop 21. Elle est aussi vice-présidente et cofondatrice de Green Environment Youth Korea. A 24 ans, cette étudiante en droit sud-coréenne, qui réside à Séoul, s’est rendue à Paris, après avoir assisté à la COP de Lima (Pérou), pour faire entendre la voix de la jeunesse. Rencontre, en trois questions.

Pourquoi est-ce important pour vous d’être ici, à la Cop 21 à Paris ?

Il n’y a pas beaucoup de jeunes qui représentent les pays du Sud, en particulier en Asie. Et il n’y a aucun Coréen ! Donc c’était important d’être là, de se faire entendre. Nous sommes le futur. Nous devons nous exprimer. Nous devons montrer aux négociateurs que nous les surveillons, car leurs décisions vont affecter notre futur.

Nous voulons que les promesses soient tenues. Nous surveillons en particulier l’article 2 [qui porte sur la définition des termes de l’accord, des objectifs à long terme, notamment sur l’objectif de maintien de la hausse des températures, ndlr].

Vous parliez lors de la conférence de presse des conséquences du changement climatique sur les droits humains. Quelles sont-elles ?

Il y a déjà des inondations extrêmes et des fortes sécheresses, en Corée mais surtout aux Philippines, par exemple, et c’est de pire en pire. Nous faisons l’expérience du réchauffement climatique tous les jours. Donc des fermiers ne peuvent plus cultiver leurs terres, cela conduit à déplacer des populations. Elles se retrouvent sans argent, sans nourriture, sans eau. Leurs droits humains à avoir un abri, de la nourriture et de l’eau sont donc violés. Avec le réchauffement des températures, certains virus se transmettent davantage, c’est donc aussi une question sanitaire.

Vous évoquiez aussi le peu de place laissé aux droits humains et à la jeunesse dans les contributions nationales des pays (INDC)…

Je ne me rappelle pas les chiffres exacts, mais à peu près 40 contributions [sur un (...)

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