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Contre les violences faites aux femmes, le pack « nouveau départ » expérimenté en janvier

Emmanuel Macron et Isabelle Rome à Dijon le 25 novembre pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
CHRISTOPHE PETIT TESSON / AFP Emmanuel Macron et Isabelle Rome à Dijon le 25 novembre pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Le gouvernement souhaite faciliter « le changement de vie » des victimes de violences conjugales en simplifiant les démarches lorsqu’elles quittent le domicile.

VIOLENCES CONJUGALES - Pour « accompagner le changement de vie » des victimes de violences conjugales, le gouvernement va expérimenter dès janvier 2023 et dans certains territoires un pack « nouveau départ », a annoncé la ministre chargée de l’égalité Femmes-Hommes Isabelle Rome ce samedi 26 novembre.

En déplacement à Dijon la veille pour la journée internationale de lutte contre ces violences, Emmanuel Macron avait décrit ce dispositif comme un « accompagnement vers le logement, vers l’emploi, financier, pour la prise en charge des enfants ». Concrètement, cela pourra prendre la forme d’une « une allocation, un système coupe-file pour la garde des enfants, une insertion professionnelle ou une formation, un hébergement d’urgence, un accompagnement psychologique », précise Isabelle Rome ce samedi sur Franceinfo.

« J’ai présidé des cours d’assises, jugé de nombreux féminicides. Je constatais qu’il était très difficile pour les victimes de partir, de s’extraire des griffes de leur bourreau, souvent elles devaient faire plusieurs allers et retours. Ce pack veut éviter ces faux départs », a dit l’ancienne magistrate.

Un interlocuteur pour toutes les démarches

L’objectif de ce pack est de mettre un terme au « maquis administratif » actuel - selon les termes d’Emmanuel Macron - qui oblige une personne victime de violences à multiplier les démarches lorsqu’elle décide de quitter le domicile conjugal à la suite de violences. Il permettra à la victime d’avoir « un seul interlocuteur qui déclenchera toutes les mesures », assure la ministre chargée de l’égalité Femmes-Hommes.

La ville de Dijon fera partie des premières zones de test. « Il faut que nous arrivions à l’expérimenter dans des zones rurales, urbaines et bien sûr ultramarines », a estimé Isabelle Rome, sans plus de précisions.

En parallèle, une mission parlementaire est actuellement menée pour réfléchir à une « justice spécialisée » dans les violences faites aux femmes. « Il est nécessaire que tous les acteurs soient très bien formés et qu’un système dédié soit mis en place pour traiter au mieux ces violences » intrafamiliales, a expliqué la ministre déléguée. « Si on ne comprend pas ce qu’est l’emprise » ou « l’impact dévastateur des violences au sein du couple sur les enfants », on « laisse des femmes, on laisse des enfants en danger ».

La mission parlementaire est chargée de proposer le « meilleur système, qui doit concilier spécificité et proximité », et sera un premier jalon vers une justice spécialisée, a-t-elle dit. Le rapport est attendu « début mars ».

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