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Contre les violences conjugales, le « pack nouveau départ » expérimenté

GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Cette mesure, portée par la ministre Isabelle Rome, vise à faciliter les démarches pour les femmes victimes de violences qui quittent leur domicile.

VIOLENCES CONJUGALES - « Ce “pack nouveau départ” doit sauver des vies. » Voici l’ambition d’Isabelle Rome, la ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, qui a détaillé ce vendredi 3 mars dans Libération et dans l’émission Télématin les contours de ce dispositif destiné aux femmes victimes de violences conjugales.

Ce pack, dont la création a été annoncée en septembre et dont l’expérimentation débute dans le Val-d’Oise ce vendredi, est « destiné à aider les femmes qui se sentent en situation de danger auprès de leur conjoint violent, à s’extraire des griffes de celui-ci, a expliqué Isabelle Rome sur France 2. C’est vraiment pour leur simplifier la vie et faire en sorte que ce parcours qu’elles peuvent imaginer très compliqué, et qui parfois l’est, soit plus facile. »

Concrètement, comment ça marche ? La ministre détaille : « Il suffira qu’elles aillent voir une association, un médecin, qu’elles aillent à la police, un maire dans un village. Cette personne va pouvoir signaler cette situation, et contacter un seul référent, dans le Val-d’Oise ce sera la Caisse d’allocations familiales (CAF). »

Elle poursuit : « Ce référent va déclencher auprès des autres partenaires toutes les aides dont (la femme) peut avoir besoin pour prendre son envol : ce peut être des allocations de type RSA, une aide pour son retour à l’emploi, pour son retour à la formation, une aide pour la garde d’enfants, un accompagnement psychologique, et un hébergement d’urgence si besoin. »

Une généralisation au plus tard en 2026

En bref, « ces femmes n’auront plus à faire toutes les démarches une par une, aller frapper à toutes les portes, constituer des dossiers », a résumé Isabelle Rome dans Libération. La ministre précise dans le journal que cette aide n’est pas conditionnée à une plainte, car « seules 34 % des femmes » font cette démarche. Or, elle veut que toutes les victimes puissent avoir accès à ce « pack nouveau départ ».

L’expérimentation va durer un an, avec « une première phase de préfiguration de trois mois spécifique au Val-d’Oise », ajoute l’ancienne magistrate. D’autres territoires s’ajouteront un peu plus tard, entre fin mars et fin avril, dont un rural, un urbain et un d’Outre-mer. Le département de la Côte-d’Or fera partie de l’expérimentation.

Les conclusions sont attendues pour juin 2024, détaille encore Isabelle Rome, qui vise une généralisation du dispositif progressive au cours de l’année 2025, et « au plus tard en janvier 2026 ».

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