Contre la radicalisation, la RATP nomme un Monsieur «Ethique»

La RATP abrite-t-elle une forte proportion de musulmans qui ne respecteraient pas les principes de laïcité de l'entreprise ? La direction a décidé d'enquêter.

La nomination était prévue depuis plusieurs jours. Elisabeth Borne, PDG de la RATP, a annoncé ce jeudi la venue d’un Monsieur «Ethique» à ses côtés. Une décision qui intervient alors que la question de la radicalisation secoue l’entreprise. Samy Amimour, l’un des trois tueurs du Bataclan, a été employé la RATP pendant quinze mois. Machiniste, il conduisait le bus 148 entre Bobigny à Dugny, avant de démissionner en 2012. Suite à ces révélations ont resurgi des témoignages dénonçant la forte présence de musulmans radicalisés au sein de la régie, et surtout dans certains dépôts de bus de la Seine-Saint-Denis. Le genre de bruits qui crispent la RATP : «Attention à ne pas mélanger communauté, radicalisation et djihadisme», alerte une porte-parole de la direction. Un agent du GPSR (Groupe de protection et de sécurisation des réseaux), en charge de protéger les usagers, s’est pourtant vu retirer son autorisation de port d’arme, selon Le Parisien dans son édition de jeudi matin, qui affirme que l’homme faisait l’objet d’une fiche S. Quelques jours plus tôt, un autre agent a fait l’objet de la même mesure de rétorsion, lui aussi pour radicalisation.

La direction est-elle au courant de tout ce qui se passe aux échelons inférieurs ? Elle avoue que non. L’objectif de cette nouvelle délégation générale à l’éthique, mise en place le 1er décembre et chapeautée par Patrice Obert, sera justement de faire un état des lieux. «Il faut que la parole soit libre», poursuit la responsable.

«Les signalements correspondent à 0,1% des effectifs»

Une des priorités de la délégation sera de vérifier si le personnel applique correctement «la clause de laïcité et de neutralité» intégrée en 2005 dans les contrats de travail. Une clause qui stipule que chaque agent doit adopter «un comportement et des attitudes visant au respect de la (...)

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