Contre l’inflation, Fabien Roussel veut « envahir les préfectures » : « c’est une question de légitime défense »

Fabien Roussel invité de franceinfo ce mercredi 14 septembre.
capture franceinfo

POLITIQUE - « Vous croyez qu’on va se laisser plumer comme ça pendant combien de temps ? ». Invité ce jeudi 14 septembre sur franceinfo, le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a été interrogé sur ses propos tenus la veille dans L’Humanité. Un entretien au cours duquel le député du Nord appelle la population à se rebeller contre l’inflation via des rassemblements devant les préfectures, mais pas seulement.

« Partout, il faut aller réveiller les services de l’État, les envahir même si nécessaire, que cela remonte jusqu’à Macron et qu’il entende de ses deux oreilles, pas que de l’oreille droite », a-t-il déclaré. Un ton un brin insurrectionnel que l’ex-candidat à l’élection présidentielle assume totalement.

« On se fait plumer comme de la volaille. Les prix de l’alimentation qui augmentent de 20 %, les prix de l’électricité qui augmentent (30 % en deux ans)… Ça va durer combien de temps ? Et on va se laisser plumer sans rien dire ? », a interrogé Fabien Roussel.

« Pour moi, c’est une question de légitime défense », a-t-il poursuivi, avant d’insister : « on se fait attaquer, racketter, voler et on ne devrait rien dire... ».

« Colères de la faim »

Dans L’Humanité, Fabien Roussel avait justifié cette volonté de hausser le ton par la nécessité d’envoyer un signal fort à Emmanuel Macron sur la flambée des prix. « Le coup que Macron nous a fait avec les retraites, malgré 14 manifestations, c’est aussi une manière de dire aux Français : ’je vous méprise, je ferai ce que je veux’. Donc, je le redis : j’appelle aux rassemblements devant les préfectures, les supermarchés, les stations-service. Les colères de la faim menacent », a-t-il prévenu, affirmant qu’il s’agit de faire comprendre à Emmanuel Macron « qu’on n’en peut plus et qu’on va se rebeller ».

De quoi rappeler le chef de l’État aux bons souvenirs des gilets jaunes ? Lors de cette révolte inédite, les préfectures (symbole de la continuité de l’État sur le territoire) ont souvent été prises pour cibles par les manifestants. Celle du Puy-en-Velay, en Haute-Loire, avait carrément été incendiée en décembre 2018. Ce qui avait provoqué le déplacement (particulièrement tendu) du président de la République sur place quelques jours plus tard.

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