Selon une étude, la contraception hormonale accroit légèrement le risque de cancer du sein

Cette recherche a été menée auprès de 10 000 femmes de moins de 50 ans (Getty Images)

Cette étude est la première à établir un lien entre toutes les formes de contraception hormonale et l'apparition d'un cancer du sein.

Selon un récent sondage BVA réalisé pour un laboratoire pharmaceutique, 44% des femmes âgées de 15 à 24 ans utilisent la pilule comme moyen de contraception. Elle reste le premier choix contraceptif de cette tranche d'âge devant le préservatif et la pilule.

Une nouvelle étude, publiée dans la revue Plos Medicine, pointe un danger lié à la prise de la pilule contraceptive. Les chercheurs assurent qu'elle peut augmenter le risque de cancer du sein jusqu'à 30%. Un accroissement du risque également remarqué pour les autres formes de contraception hormonale comme l'implant ou le stérilet. Cette recherche a été menée par les scientifiques de l'Université d'Oxford auprès de 10 000 femmes de moins de 50 ans.

Tous les contraceptifs hormonaux concernés

Selon cette étude relayée par The Sun, 44% des femmes atteintes d'un cancer du sein avaient une prescription de contraceptifs hormonaux, environ la moitié des prescriptions étant des préparations progestatives seules. "Tous les types de contraceptifs progestatifs seuls sont associés à une légère augmentation du risque de cancer du sein similaire à celle des contraceptifs oraux combinés. Le risque excédentaire absolu associé à l'utilisation de l'un ou l'autre type de contraceptif oral est plus faible chez les femmes qui l'utilisent à un âge plus jeune plutôt qu'à un âge plus avancé", résume Kirstin Pirie de l'Université d'Oxford.

Les auteurs soulignent qu'il est important de prendre en compte ces risques "dans le contexte des avantages bien établis de l'utilisation de contraceptifs pendant les années de procréation des femmes". En effet, il convient de relativiser cette légère augmentation au regard des bénéfices de la contraception.

Enfin, les experts soulignent que le risque de cancer du sein reste faible chez les jeunes femmes et qu'il diminue à l'arrêt de la pilule. Un risque plus élevé chez les femmes plus âgées. "Après cinq ans d'utilisation de contraceptifs oraux combinés ou de contraceptifs progestatifs seuls, l'incidence excessive absolue associée de cancer du sein sur 15 ans a été estimée à 8 cas pour 100 000 utilisatrices de contraceptifs hormonaux à l'âge de 16 à 20 ans et à 265 cas pour 100 000 utilisatrices à 35 ans", détaille le communiqué de l'étude.

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