Contrôles renforcés en juin aux portes de l'espace Schengen

Les ministres de l'Intérieur des pays de l'Union européenne ont décidé jeudi de renforcer à partir du mois de juin les contrôles aux frontières de l'Espace Schengen, conformément à l'appel en ce sens lancé par les dirigeants européens après l'attentat début janvier à Paris contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo. /Photo d'archives/REUTERS/Thomas Peter

BRUXELLES (Reuters) - Les ministres de l'Intérieur des pays de l'Union européenne ont décidé jeudi de renforcer à partir du mois de juin les contrôles aux frontières de l'Espace Schengen, conformément à l'appel en ce sens lancé par les dirigeants européens après l'attentat début janvier à Paris contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo. Les ressortissants des pays de l'UE entrant dans l'Espace Schengen, ensemble de libre circulation des personnes entre 26 pays européens dont 22 de l'UE, seront soumis à des vérifications plus importantes basées sur une liste d'"indicateurs communs de risque" visant à repérer les combattants de retour de zones de conflit et autres personnes jugées dangereuses. Il n'a pas été donné de précisions sur ces indicateurs, les autorités mettant en avant des raisons de sécurité. La liste sera finalisée en collaboration avec Interpol dans les prochaines semaines et sera mise en oeuvre avec le soutien de Frontex, l'agence de l'UE chargé de la sécurité des frontières, a indiqué le commissaire européen à l'Intérieur, Dimitris Avramopoulos, lors d'une conférence de presse. Une fois le nouveau protocole en place, les personnes correspondant aux critères de la liste verront leurs papiers comparés électroniquement à une base de données. Actuellement, seulement 30% des passeports présentés par les personnes entrant ou sortant de l'espace Schengen font l'objet un examen électronique visant à vérifier s'ils n'ont pas été perdus, volés ou contrefaits. Les ministres ont évoqué à terme la possibilité que des vérifications soient effectuées pour tous les ressortissants de l'UE entrant dans l'espace Schengen. Cette possibilité a été écartée pour le moment parce qu'elle pourrait prolonger considérablement le temps d'attente dans les aéroports. (Francesco Guarascio; Danielle Rouquié pour le service français, édité par Guy Kerivel)