Des contacts directs entre les États-Unis et l’Iran, “pour éviter une guerre totale”
“La guerre de Gaza ramène Washington et Téhéran aux négociations directes”, titre le quotidien koweïtien Al-Jarida en une de son édition datée du 14 novembre 2023, selon lequel une “réunion secrète a eu lieu à Genève pour chercher les moyens d’éviter un glissement vers une guerre totale” au Moyen-Orient.
Le journal affirme détenir ces informations d’une “source au sein du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien”. Téhéran aurait “accepté une proposition des Américains, transmise via des pays arabes voisins, pour mener des négociations au niveau sécuritaire”.
Montée des tensions en Syrie
Il s’agirait notamment d’éviter un dérapage sur le théâtre syrien et en Irak, où l’on observe une “montée des tensions”, et où les Américains ont “répondu avant-hier [12 novembre] aux attaques de milices pro-iraniennes”, mais aussi sur les théâtres libanais (Hezbollah) et yéménite (houthistes).
Des contacts entre Iraniens et Américains auraient d’ores et déjà contribué à éviter une escalade, comme en témoigne “le discours d’un registre retenu du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 3 novembre” dans lequel il n’a pas annoncé l’ouverture d’un second front à la frontière israélo-libanaise.
Nasrallah prié de “temporiser”
Selon une autre source, proche des Gardiens de la révolution iraniens, le chef des Forces Al-Qods Ismael Qaani se serait rendu à Beyrouth à la veille d’un second discours de Hassan Nasrallah, le samedi 11 novembre, pour lui demander de “temporiser et de ne pas s’engager dans une escalade”.
Toujours selon Al-Jarida, les Américains auraient expliqué que le président Joe Biden souhaitait éviter que les deux pays ne soient “entraînés dans une guerre aux conséquences désastreuses”, et qu’il demandait aux Iraniens de donner l’ordre “à leurs alliés de cesser leurs opérations contre les forces américaines [stationnées dans la région] ainsi que contre Israël”.
Les Iraniens, de leur côté, auraient “averti Washington que [c’est] Tel-Aviv [qui] voudrait entraîner les Américains dans une guerre contre l’Iran”, ajoute le journal. Et il a été décidé d’ouvrir une “ligne de communication sécuritaire directe pour éviter toute erreur” d’interprétation des actions de part et d’autre.
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