Comment consommer sans contribuer à la surpêche ?

Les consommateurs français de produits de la mer ont pris conscience des dangers environnementaux pour le poisson liés à la pollution et à la surpêche, mais peinent à traduire ces préoccupations dans leurs critères d'achat.

«Libération» donne des pistes pour s’y retrouver dans les labels pêche durable et privilégier les poissons peu connus, locaux et de saison.

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Vingt kilos de poissons par an. C’est en moyenne ce que l’aquaculture et la pêche étaient capables de fournir à chaque être humain en 2016 selon la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation. Des océans et des rivières pâtissent de cette course à la production. Nous avons toujours plus à manger, mais l’essentiel de notre consommation se concentre sur quelques espèces.

En 2015, 33% des stocks de poissons dans le monde étaient surexploités. Quand elles sont prélevées sans relâche, les espèces n’ont plus le temps de se reproduire pour reconstituer les populations. En bout de chaîne, c’est l’humain qui pourrait ne plus rien avoir à se mettre dans l’assiette demain.

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Abandonner les classiques

Les Français engloutissent en moyenne 35 kilos de poisson par an, alors que l’Anses recommande deux portions par semaine, soit entre 16 et 26 kilos par an. Comme pour la viande, la logique du «consommer moins mais mieux» s’applique.

Le guide Slow Fish, édité par le mouvement d’origine italienne Slow Food, liste les espèces «à ne pas acheter» : saumon, thon rouge, crevettes tropicales, espadon, amandes de mer et alevins. Mérou brun et morue sont «à consommer avec modération». Parmi les poissons sauvages à épargner, l’organisation dédiée au bien-être des animaux d’élevage, CIWF, ajoute le requin et les poissons de grands fonds comme le flétan, le grenadier ou l’empereur. Et il recommande d’éviter bar, cabillaud, carrelet, églefin, limande, lotte, merlu, raie, sole ainsi que les thons albacore, germon et obèse.

Un coup d’œil aux labels

Comme Checknews l’expliquait dans un précédent article, les produits issus de pêche durable, encore rares (...)

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