Ces conseillers ministériels rémunérés « à la tête du client »

Si le coût du gouvernement Borne 2 est contenu par rapport à son prédécesseur, certains ministères ont procédé à des hausses importantes de rémunération, sans aucun contrôle.

René Dosière farfouille depuis des années dans les documents budgétaires pour y débusquer les plus petites incohérences et abus. Rien ne semble devoir lui échapper. Cette année encore, l'ancien député PS, fondateur et président de l'Observatoire de l'éthique publique, a mis son nez dans le rapport annuel consacré aux effectifs des cabinets ministériels. À première vue, l'homme est satisfait de son analyse : le gouvernement Borne 2, constitué le 20 juillet, n'est pas plus coûteux que son prédécesseur. Son coût global (rémunérations des ministres, conseillers, contractuels et personnels support) est de 172,8 millions d'euros, en légère baisse par rapport à l'an dernier (174 millions) avec, toutefois, deux secrétariats d'État en moins (pour un coût d'environ 3 millions d'euros).

Mais, puisqu'il y a un « mais », René Dosière a remonté à la surface une sacrée bizarrerie, qu'il nomme « le grand bazar ». Certains conseillers des ministres, issus de l'administration, ont bénéficié d'augmentations « fortes et choquantes », note celui qui a été également vice-président de l'Assemblée nationale de 2005 à 2007.

Les grands gagnants se trouvent au ministère de l'Intérieur, avec une hausse en moyenne de 16,4 % (à 9 671 euros bruts mensuels, soit un gain de 1 360 euros par mois en un an), de l'Agriculture (+ 15, 9 % à 10 272 euros), de l'Enseignement supérieur (+ 10 % à 9 299 euros), de la Mer (+ 7,3 % à 10 515 euros), des Armées (+ 4,9 % à 11 138 euros) et des Finances [...] Lire la suite

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