Conseil européen : Macron entre en scène

Emmanuel Macron reçoit le président du Conseil européen Donald Tusk à l'Elysée, le 17 mai.

Pour son premier Conseil européen, ce jeudi, le président français est en position de force. Il profite de sa récente élection et de la bienveillance de Berlin et Bruxelles.

L’Europe attendait le retour de son sauveur depuis le départ de François Mitterrand, en 1995. L’a-t-elle enfin trouvé avec l’élection surprise d’Emmanuel Macron ? À la veille du sommet européen qui s’ouvre aujourd’hui à Bruxelles, The Economist, le très sérieux hebdomadaire britannique, a carrément posé la question en «une», en titrant «Le sauveur de l’Europe ?» avec, comme illustration, un Macron souriant, marchant sur l’eau alors que Theresa May se noie derrière lui (seuls ses escarpins émergent encore). The Economist reflète parfaitement la «macromania» qui s’est emparée des capitales européennes. «La conjonction qui se met en place est similaire à celle de l’âge d’or Mitterrand-Kohl-Delors», s’enthousiasme ainsi un haut responsable de la Commission. «Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient une attitude très souverainiste, une réserve à l’égard de l’Union. Macron, lui, a un vrai point de vue sur l’Europe et son avenir», s’enthousiasme Mercedes Bresso, députée européenne italienne du groupe socialiste, à l’unisson de ses collègues.

C’est donc peu dire qu’Emmanuel Macron est non seulement la star incontestée du Conseil européen, son premier depuis sa prise de fonction, mais aussi son unique sujet. Ses moindres faits et gestes vont être scrutés pour déterminer si, dans la lignée de son prédécesseur, il va brasser du vent pendant les cinq prochaines années ou s’il est vraiment déterminé à approfondir une Union qui se remet doucement de douze ans de crises continues, du «non» franco-néerlandais de 2005, au traité constitutionnel européen, à l’afflux de réfugiés et de migrants, en passant par les séismes qui ont secoué la zone euro.

Emmanuel Macron bénéficie d’un alignement des planètes étonnant : les voyants économiques repassent les uns après les autres au vert, la vague (...)

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