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Congrès des sociaux-démocrates allemands : «Regardez ce qui est arrivé aux socialistes en France !»

Martin Schulz, après un discours au congrès du SPD, à Berlin, le 7 décembre.

Alors que Martin Schulz rencontre Angela Merkel mercredi pour des pré-discussions en vue d'une grande coalition, le congrès du SPD s'est terminé ce week-end dans une ambiance aussi craintive que résignée.

C’est le deuxième jour du congrès du SPD à Berlin, et Myriam et Hauke sirotent un café devant leur stand. Les deux militants font face à une énorme Audi. Ils sont un peu agacés d’avoir vue sur une sorte de concessionnaire auto pendant tout le congrès, eux qui se tiennent à la gauche du parti. Devant leurs affiches où l’on voit Marx la chope à la main, encourageant le chaland à «boire une bière avec Karl», ils ironisent sur les gens qui font des selfies «Audi». Un congrès social-démocrate allemand est en effet un curieux mélange de Salon de l’auto, de foire expo, de fête de la bière et de grand-messe politique, où l’on peut se retrouver sans problème à deviser de Willy Brandt devant un stand Philip Morris. Ainsi, les yeux perdus dans la grosse Audi noire, Myriam commente la décision prise la veille des délégués du parti de laisser Martin Schulz entamer des pourparlers avec Angela Merkel.

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«S’il y a une grande coalition, le parti va souffrir. On va se déliter. On va perdre des gens à la gauche du parti. Regardez ce qui arrivé aux socialistes en France», dit Myriam – et on entendra plusieurs fois des allusions au PS français, brandi comme un épouvantail et comme symbole ultime de la débâcle qui attend de nouveau les sociaux-démocrates allemands s’ils oublient encore où est leur gauche. Cette trentenaire vient de la région de Brême. Elle est entrée au parti voilà dix ans. Elle n’a pas souhaité rejoindre la gauche radicale de Die Linke, parce que le SPD est pour elle avant tout le parti de Willy Brandt, et qu’elle a étudié l’histoire à la fac. «Le SPD compte 150 ans d’histoire, il a défendu les ouvriers et combattu les nazis, dit-elle. Je m’y sens bien.» Elle s’y sent bien, mais elle est (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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