Congrès LR: pour Sarkozy, "si le leader a besoin d'être aidé, ce n'est pas un leader"

Nicolas Sarkozy, le 30 septembre 2019 au palais de l'Elysée, à Paris - Bertrand GUAY © 2019 AFP
Nicolas Sarkozy, le 30 septembre 2019 au palais de l'Elysée, à Paris - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Soirée remplie à droite mardi. Alors que se tenait le dernier débat des Républicains avant le Congrès, Nicolas Sarkozy rassemblait ses fidèles lors d'un rendez-vous marqué sous le signe de l'art. Un recueillement salle Gaveau, à Paris, à l'endroit même où il avait prononcé son premier discours de président en 2017. Près d'une heure de tirade dans le cadre des rencontres du Figaro et de la tournée de promotion de son dernier ouvrage, Promenades (Herscher).

S'il était question d'art, la politique n'est jamais très loin chez l'ancien chef de l'Etat, qui suit de près la vie du parti qu'il a fondé. Et semble loin d'être convaincu.

"Je suis comme vous, je me pose des questions... C'est très vulgaire de critiquer. Tous les candidats Républicains je les ai eus encore hier... S'ils me demandent un conseil je leur donnerai... On part à fond et ensuite on accélère... (...) On me dit 'faut aider le leader'... Mais si le leader a besoin d'être aidé, ce n'est pas un leader! Je n'ai pas l'impression que Chirac m'ait beaucoup aidé...", a taclé l'ex-président. 876450610001_6284637195001

"Coalition Sarkozy-Macron"?

Nicolas Sarkozy ne s'est pas contenté d'égratigner les prétendants à l'investiture de la droite. Il s'en est aussi pris à ses successeurs à l'Elysée, de François Hollande à Emmanuel Macron.

"C’est inutile d’être cruel ou d’être méchant. C’est tellement facile de dire que ses successeurs sont moins bien que soi… Il est vrai que j’ai dit du mal de François Hollande. Mais il le méritait tellement…", rapporte Le Parisien.

Pourtant, les relations sont excellentes entre l'ancien leader de la droite et l'actuel président depuis le début de son quinquennat. Dans leur livre Chérie, j’ai rétréci la droite (Robert Laffont), les journalistes Nathalie Schuck et Olivier Beaumont, développent la thèse selon laquelle il pourrait échanger son soutien à Emmanuel Macron dès le premier tour, contre un Premier ministre issu de la droite, chef d’une majorité parlementaire issue du groupe LR. "Une coalition Sarkozy-Macron" où le second tour pour le futur champion de la droite n'est même pas envisagé.

Article original publié sur BFMTV.com