Conflans : le rôle d'un agitateur radicalisé pointé du doigt

Des CRS devant le collège de Conflans-Sainte-Honorine.
Des CRS devant le collège de Conflans-Sainte-Honorine.

La note des agents locaux du service central du renseignement territorial rédigée dès le lendemain du rendez-vous entre le père d'une élève de quatrième qui a tenté de mobiliser les parents musulmans contre Samuel Paty, l'enseignant qui a été décapité, et la principale du collège n'a atterri sur les bureaux des responsables du renseignement qu'au milieu de cette semaine.

Le parent d'élève, actuellement en garde à vue, était accompagné d'une figure bien connue de l'islam radical : Abdelhakim Sefrioui, président d'un soi-disant « conseil des imams de France », ainsi qu'il s'est présenté au chef d'établissement. Ce signalement est resté lettre morte : si la note concluait que la tension était retombée et la situation apaisée, elle ne subsistait que par l'entremise de Sefrioui sur les réseaux sociaux. « Compte tenu du contexte » Charlie Hebdo « entre le procès et l'attaque au couteau devant ses anciens locaux, il est clair qu'on aurait dû au minimum faire évaluer une protection pour Samuel Paty », regrette un officier du renseignement territorial du 78.

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Car Sefrioui s'est largement impliqué dans la montée des tensions. À l'instar du père de famille qui a diffusé une vidéo dénonçant le cours, il a qualifié Samuel Paty de « voyou ». Sefrioui dénonçait dans une vidéo l'administration du collège qui soutenait son enseignant. « Comme il n'allait rien y avoir de la part de l'établissement [a [...] Lire la suite