Confinement: Véran promet que "Noël aura évidemment lieu et se fera dans la joie"

Le ministre de la Santé Olivier Véran, le 24 octobre 020 à l'Hôpital Nord de Marseille - NICOLAS TUCAT © 2019 AFP
Le ministre de la Santé Olivier Véran, le 24 octobre 020 à l'Hôpital Nord de Marseille - NICOLAS TUCAT © 2019 AFP

Difficile jeu d'équilibriste. Conscient de l'importance des fêtes de fin d'année aux yeux des Français, l'exécutif tient à ne pas être pris en flagrant délit de carabistouille. À savoir, leur faire croire qu'il sera possible de célébrer Noël normalement malgré la deuxième vague d'épidémie de Covid-19.

"Le virus ne va pas s'arrêter à Noël"

Interrogé là-dessus à deux reprises ce mardi, Olivier Véran a tenté une forme de grand écart. Ou de conciliation, selon les points de vue.

"Nous préparons Noël dans la joie, parce que Noël restera une fête, quelle que soit la façon de le célébrer. Je souhaite de tout cœur qu'on puisse être en famille les uns avec les autres", a insisté le ministre des Solidarités et de la Santé sur RTL.

Mais, a-t-il ajouté, "il faut anticiper le fait que le virus sera toujours là, il ne va pas s'arrêter à Noël, (...) donc il faudra s'y adapter".

"Noël sera toujours Noël"

Quelques heures plus tard, lors d'une visite d'entrepôt des Banques alimentaires de Gennevilliers, Olivier Véran a remis le couvert. "Noël sera toujours Noël. Noël se fera dans tous les cas de figure, Noël aura évidemment lieu et se fera dans la joie", a-t-il assuré, allant jusqu'à préciser qu'il s'agissait d'un rite immuable depuis le XIIe siècle (la popularisation des fêtes de Noël en France a été un peu plus tardive, ndlr).

Toujours est-il qu'aux yeux du ministre, soucieux de freiner la propagation du coronavirus, "il n'y a pas lieu d'imaginer que" ce rite "puisse changer". Et d'ajouter:

"Ce qu'il faut comprendre, mais les Français l'ont compris, c'est que nous vivons avec le virus tant que le virus circule, avec des phases ascendantes de l'épidémie des phases descendantes. (...) Nous nous adaptons en permanence face à la situation épidémique; en France, en Europe et dans le reste du monde."

Pas de grandes fêtes pour le nouvel an

Le gouvernement, a insisté Olivier Véran, met "tout en œuvre" pour à la fois freiner la diffusion du Covid-19 et "permettre aux Français de retrouver une vie la plus normale possible". Pour le réveillon de l'année 2021, en revanche, la restriction sera de mise.

"Est-ce qu'on peut envisager sereinement que d'ici quelques semaines ou quelques mois, nous puissions nous retrouver, tous, dans des espaces clos, avec des cinquantaines de personnes? (...) Je pensais au nouvel an, par exemple, où on imagine assez facilement qu'il n'y aura pas des grandes salles avec des milliers de personnes qui peuvent danser les unes avec les autres."

Le ministre veut croire, pour autant, que cela "n'empêchera jamais de mener des célébrations, de se préparer, de fêter, de se retrouver, toujours en faisant attention à ne pas faire circuler le virus".

Article original publié sur BFMTV.com