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Confinement : des arrêts maladies plus longs et davantage de troubles d'ordre "psychologiques"

Tired man sitting at desk in modern office

Une enquête menée par l’Ifop pour Malakoff Humanis révèle que le nombre d’arrêts longue durée a fortement progressé lors du premier confinement. Nombreux sont les salariés, en revanche, qui ont dû annuler ou reporter leurs soins en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19.

Les spécialistes s’accordent à le dire : le moral des Français est en forte baisse depuis le début la crise sanitaire liée au Covid-19. Rien d’étonnant au fait donc que les arrêts maladies pour troubles psychosociaux soient en hausse dans le secteur privé. Selon une enquête Ifop réalisée pour Malakoff Humanis, le taux de salariés arrêtés pour un motif psychologique “est passé de 9% début 2020 à 14% pendant le confinement, puis 18% lors du déconfinement”. “Les maladies ordinaires” restent toutefois “le premier motif” d’arrêt (29%), devant les troubles musculosquelettiques (17%), loin devant le Covid-19 (5%).

"D'après les salariés, 45% des arrêts de plus d'un mois seraient d'origine professionnelle", note Malakoff Humanis. La mutuelle alerte toutefois sur la baisse de la prise en charge des maladies graves ou chroniques à cause de la crise sanitaire. Ce motif d’arrêt représentait 20% en début d’année 2020. Il a chuté à 15% lors du premier confinement, puis à 11%" pendant le déconfinement. Pis, "au plus fort de la crise" sanitaire au printemps, en mars et avril, un tiers des salariés (34%) ont "reporté ou annulé" des soins "en raison du confinement", précise Malakoff Humanis. Ils étaient encore 29% en mai, puis 19% en juin.

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Moins d’arrêts de courte durée

Autre constat, les arrêts de longue durée, c’est-à-dire de plus de 30 jours, ont fortement augmenté entre septembre 2019 et août 2020. Une progression de 33% par rapport aux douze mois précédents. Leur durée moyenne aurait atteint 94 jours. 60% des entreprises du secteur privé ont enregistré “au moins un arrêt long”, soit une progression de 4% par rapport à la période précédente. Ce sont les personnes de 50 ans et plus qui se sont le plus arrêtées (44%). Précisons que cette étude exclut les arrêts de travail délivrés pour garde d’enfants ou pour les personnes vulnérables.

Notons, à l’inverse, que les arrêts de courte durée ont baissé au cours de cette période. 36% des salariés du privé ont eu au moins un arrêt de travail quelle que soit la durée, soit 8% de moins qu’entre septembre 2019 et septembre 2020. Pour Malakoff Humanis, cela s’explique notamment par le confinement et le chômage partiel.

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