Les confidences du pape François

Pendant son voyage de six jours au Canada, le Pape a rencontré les Amérindiens et délivré quelques confidences.

Grâce à François , j’allais enfin réaliser un rêve d’enfant : approcher les seigneurs de l’Arctique, ces mythiques Inuits, peuple de légende de quelque 30 000 âmes, installé sur la calotte polaire après des siècles de nomadisme, et dont l’histoire mystérieuse s’est transmise oralement. Un voyage de six jours au Canada et de douze étapes au côté du Souverain Pontife allait nous conduire dans un pays plus vaste que l’Europe. D’abord à Edmonton, capitale de la province de l’Alberta, puis à Québec et dans ses environs pour finir par le cœur du territoire inuit du Nunavut, non loin du Groenland. Ce sera un «pèlerinage pénitentiel », selon les propres termes du Pape, afin de demander pardon aux populations indigènes pour le génocide culturel qu’elles subirent quand 150 000 enfants furent arrachés à leurs parents, issus des premières nations Métis et Inuit, pour être envoyés dans des institutions chrétiennes, souvent catholiques. De la fin du XIXe siècle aux années 1960, ils y subirent une véritable «colonisation idéologique», avec le soutien politique et financier du gouvernement fédéral.

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Autre thème incontournable encore évoqué sotto voce au Saint-Siège: les dirigeants canadiens souhaiteraient se voir restituer les objets autochtones se trouvant dans le musée ethnologique Anima Mundi du Vatican, exposés sans autorisation. Parmi les pièces importantes et rares, un collier en dents de béluga, une pipe sacrée de la paix haudenosaunee, une ceinture wampum, un kayak inuit… De quoi stimuler le réflexe anticolonialiste. Comme l’explique notre confrère Jean-Luc Mootoosamy, spécialiste de l’Afrique: «Même si le Pape a exprimé avec beaucoup(...)


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