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La condition de ces députés LR pour voter la réforme des retraites

Le député LR Pierre-Henri Dumont estime qu’il « faut améliorer  le texte pendant » son examen au Parlement, notamment sur les débuts de carrière avant 21 ans.
THOMAS SAMSON / AFP Le député LR Pierre-Henri Dumont estime qu’il « faut améliorer le texte pendant » son examen au Parlement, notamment sur les débuts de carrière avant 21 ans.

POLITIQUE - L’avertissement est clair. Alors qu’Élisabeth Borne se montre inflexible sur le recul de l’âge de départ à la retraite ce dimanche 29 janvier, une petite poignée de députés Les Républicains fixent une nouvelle condition pour soutenir le texte du gouvernement.

Sur RMC, le député du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont a annoncé le dépôt d’un amendement permettant « à tous ceux qui ont cotisé au moins un trimestre avant l’âge de 21 ans de partir avant l’âge légal, dès lors qu’ils ont tous leurs trimestres, sans décote. »

« Quand on a commencé avant 18 ans dans l’apprentissage, pour avoir un trimestre validé, il faut cotiser trois trimestres, car on cotise à un niveau SMIC. Donc quelqu’un qui a commencé l’apprentissage à 16 ans devrait cotiser 46 annuités pour pouvoir partir sans décote », déplore également l’élu.

Et de prévenir : « On risque d’avoir un sujet si cet amendement n’est pas accepté car il y a un nombre important de députés du groupe Les Républicains ne sont pas prêts à voter cette réforme, peuvent même voter contre, si cette possibilité n’est pas donnée », poursuit-il, en s’incluant dans cette catégorie.

Au nom de la « cohérence » avec la ligne de son parti, le patron de LR Éric Ciotti s’est dit prêt à voter le projet de réforme du gouvernement à condition qu’elle soit « juste ». Mais depuis, plusieurs élus du parti ont pris leurs distances avec cette position.

Outre Pierre-Henri Dumont, le député du Lot Aurélien Pradié a aussi fait savoir dès la mi-janvier dans Le Point qu’il voterait « contre » la réforme sans évolution du gouvernement sur ce qu’il qualifie de « lignes rouges ». Ce tenant d’une « droite populaire » évoque notamment le sujet des femmes, plus pénalisées par le recul de l’âge que les hommes sur les premières années d’application.

« On a découvert après la présentation de ce projet de loi qu’il y avait des perdants beaucoup plus importants que ce qui nous avait été présenté », le rejoint ce dimanche son collègue Pierre-Henri Dumont. « On a déjà amélioré le texte avant, maintenant il faut qu’on l’améliore pendant », conclut-il.

Si elle a exclu toute négociation sur le recul de l’âge et réfute toute injustice vis-à-vis des femmes, Élisabeth Borne s’est montrée plus ouverte sur une évolution possible du projet en vue d’une meilleure utilisation des trimestres « éducation » et « maternité ». « Dès aujourd’hui, il y a beaucoup de femmes qui ne peuvent pas les utiliser à plein, on est en train d’analyser la situation de ces femmes », a-t-elle déclaré sur franceinfo.

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