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Condamné pour violences conjugales, il explique qu'il "fallait que la colère s'exprime"

Le mari violent a été condamné à douze mois de prison avec sursis (Photo : Getty Images/iStockphoto)

Au cours de son procès au tribunal correctionnel de Meaux, un habitant de Seine-et-Marne a livré une justification désarmante à son comportement violent.

A-t-il sérieusement cru que cet argument pouvait convaincre les juges ? Un habitant de Seine-et-Marne a récemment été condamné à douze mois de prison avec sursis probatoire dans une affaire de violences conjugales, au terme d'un procès marqué par les justifications très singulières du prévenu.

Comme le détaille La Marne, la plaignante avait fait état depuis longtemps de l'attitude menaçante, parfois violente, de son ancien conjoint et père de sa fille. Au total, la jeune femme, qui est allée jusqu'à quitter le département en 2020 pour fuir son ancien compagnon, a déposé quatre plaintes entre 2016 et 2021, qui ont finalement conduit à l'arrestation de son ex il y a quelques mois.

Il accuse son ex de pédophilie

Jugé pour un certain nombre de violences physiques et psychologiques, l'accusé, sans nier les faits, a tenté de légitimer ses actes en affirmant à plusieurs reprises, au cours du procès : "J’étais en colère. Il fallait qu’elle s’exprime !" Comme il l'a expliqué devant le tribunal, le jeune homme est en effet persuadé que la plaignante représente un danger pour leur fille et a même accusé son ex de pédophilie.

"Aucun élément ne permet de suspecter une menace pédophile sur sa fille ou une maltraitance", précise toutefois le média local. Les justifications particulièrement maladroites du prévenu, déjà condamné deux fois pour des violences dans le passé, n'ont en tout cas pas réussi à amadouer les juges. En plus de la peine de prison avec sursis, le conjoint violent a ainsi écopé d’une obligation de soins psychologiques et est par ailleurs interdit de contacter la victime, de paraître à son domicile, mais aussi de porter ou détenir une arme durant cinq ans.

VIDÉO - Féminicide de Mérignac: le policier qui avait pris la plainte de la victime avait été condamné pour violences conjugales