"On est condamné à être malheureux": la colère de Bruno Guillon au procès de son "home-jacking"

Bruno Guillon a confié en détail ce mercredi 22 janvier au tribunal correctionnel de Versailles le syndrome de stress post-traumatique dont il souffre depuis le "home-jacking" qu'il a subi à son domicile en septembre 2023. L'animateur assistait au procès de cinq hommes impliqués dans ce violent cambriolage.

"Les victimes aujourd'hui, c'est nous", a-t-il déclaré en pleurs, rapporte Le Parisien. "Ils ont brisé la vie d’un gamin de 14 ans au moment des faits. Il avait des rêves d’études qu'il ne fera pas parce que, à cause de cette agression, c'est devenu compliqué à l'école."

"Il n'y a pas un soir où, en se couchant, mon fils ne me demande pas si j'ai bien mis l'alarme, reprend le père de famille", a ajouté de son côté son épouse. "Il n'y a pas un soir où, quand il entend un bruit dans la maison, il ne tape pas dans la cloison pour nous demander ce qu’il se passe."

"Ils ont volé ma vie de papa parce que quand on élève un enfant, on est là dès son plus jeune âge pour lui dire qu’on est là pour l’aider et le défendre", a aussi détaillé Bruno Guillon. "Et là, il se retrouve avec un papa qui est nu, assis sur le bord du lit, les mains attachées dans le dos en train de supplier les agresseurs de ne pas faire de mal ni à sa mère ni à lui."

Cambriolé et séquestré

En colère, l'animateur s'est adressé ensuite aux cinq prévenus. "Vous avez brisé une famille et un couple. Nous, ma femme, mon fils et moi on est condamné à être malheureux pour le restant de nos jours." Il ressent les conséquences du cambriolage jusque dans sa vie professionnelle:

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"Je vais devoir, pour le reste de mes jours, me justifier quand je fais le clown derrière un micro et dire que c’est mon métier, tout en essuyant les commentaires de gens qui disent que ça n’a pas dû me marquer tant que ça parce que regardez il en rigole. Ça ne part pas, ça ne partira jamais."

L'animateur avait été cambriolé et séquestré dans la nuit du 26 au 27 septembre 2023 à son domicile de Tessancourt-sur-Aubette (Yvelines) avec sa famille. Les malfaiteurs avaient dérobé des bijoux ainsi que des montres et des sacs de luxe, un préjudice évalué à moins de 100.000 euros selon une première estimation.

Les deux mineurs impliqués dans le cambriolage ont déjà été condamnés en novembre dernier pour enlèvement et séquestration, vol avec violence et participation à une association de malfaiteurs. Ils ont tous deux été respectivement condamnés à 5 et 3 ans d'emprisonnement, ces peines étant assorties d'une partie avec sursis.

Article original publié sur BFMTV.com