"Un concept très pragmatique": Véran justifie les titres de séjour pour les métiers en tension

Olivier Véran le 26 octobre 2022 à l'Elysée  - Ludovic MARIN / AFP
Olivier Véran le 26 octobre 2022 à l'Elysée - Ludovic MARIN / AFP

Répondre aux oppositions. Après l'interview de Gérald Darmanin et Olivier Dussopt dans Le Monde ce mercredi matin, dans laquelle ils présentent le projet porté par le gouvernement pour créer des titres de séjour spécifiquement destinés aux travailleurs sans-papiers, Olivier Véran a voulu expliquer la philosophie de l'exécutif.

"Notre approche est très pragamatique. C'est de mettre en corrélation des gens qui recherchent un emploi et qui ont des compétences avec des emplois disponibles et à pourvoir", a avancé le porte-parole du gouvernement après le Conseil des ministres.

"Simplifier les démarches"

Le ministre délégué chargé du Renouveau démocratique a cité plusieurs secteurs qui peinent à recruter comme celui de "la restauration, du BTP et du monde médical", tout en souhaitant également "simplifier les démarches" de ceux "qui déjà travaillent bien souvent depuis plusieurs mois ou depuis plusieurs années" en France.

Les propositions de l'exécutif ont déplu sur les bancs de la droite et de l'extrême droite, à commencer par Marine Le Pen. La patronne des députés LR a dénoncé sur son compte Twitter "une campagne de régularisation des clandestins".

Même son de cloche du côté du député Les Républicains Aurélien Pradié.

"Il s’agit d’une régularisation automatique et massive d’un certain nombre de travailleurs qui sont aujourd’hui dans notre pays et n’ont pas la nationalité française", a regretté le candidat à la présidence des LR sur BFMTV ce mercredi matin.

Le parlementaire a dénoncé une "politique migratoire hors de contrôle". "Ce n’est pas en régularisant massivement qu’on en reprendra le contrôle", a encore ajouté l'élu occitan.

"Non, ce n'est un plan de régularisation de certains clandestins"

Olivier Véran lui a vertemment répondu lors de son point presse.

"Non, ce n'est pas un plan de régularisation de certains clandestins. C'est considérer les conditions d'accueil dans notre pays de travailleurs étrangers, qui travaillent déjà en France pour la plupart et qui remplissent des missions dont on a besoin qu'ils les remplissent", a encore justifié le porte-parole du gouvernement.

Gérald Darmanin défendra la philosophie de ses propositions jeudi lors de la réunion de groupe des députés. Un débat sur la politique migratoire sans vote aura lieu début décembre au Sénat et à l'Assemblée avant que le projet de loin n'arrive devant le Palais du Luxembourg début 2023.

Article original publié sur BFMTV.com