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Comptes à rebours contre Dilma Rousseff

Dilma Rousseff le 24 juin, lors d'un discours au palais présidentiel du Planalto, à Brasilia.

Un blâme infligé par la Cour des Comptes brésilienne, pour irrégularités dans le budget de l'Etat, donne un argument de poids à la droite dans sa bataille pour la destitution de la présidente.

L’étau se resserre sur Dilma Rousseff (Parti des travailleurs, PT). Hier encore, on prêtait à la présidente du Brésil un moral d’acier, malgré la crise économique et politique qui la fait vaciller. Désormais, «Dilma» ne cache plus son abattement après un revers politique qui risque d’enflammer ceux qui réclament son départ. Car les partisans de l’impeachment (destitution) tiennent désormais un argument juridique contre elle: le rejet, mercredi, pour la première fois en 78 ans, de la gestion des finances publiques pour 2014, dernière année de son premier mandat, au terme de laquelle elle a été réélue pour quatre ans. Or, les entorses aux lois régissant la comptabilité de l’Etat constituent une faute passible de destitution.

Selon la Cour, les irrégularités portent sur non moins de 106 milliards de reals (plus de 24 milliards d’euros). L’une des plus critiquées a consisté à tenter de masquer la détérioration de la situation budgétaire en faisant assumer aux banques publiques certaines dépenses sociales sans que les montants nécessaires ne leur aient été avancés au préalable par le Trésor, comme le veut la règle. La pratique n’est pas nouvelle, mais elle se serait aggravée sous la protégée de l’ex-président Lula. Elle s’est également rendue coupable, en pleine année électorale, d’avoir engagé de nouvelles dépenses sans l’autorisation du Congrès.

«Une balle dans le pied»

En tentant -en vain- de faire suspendre le jugement et d’écarter le rapporteur du dossier, accusé de «partialité», la maladroite chef de l’Etat «s’est tiré une balle dans le pied», selon son entourage. La Cour des comptes a réagi par un vote unanime contre elle, ce qui ne laisse rien présager de bon pour l’examen de son rapport au Congrès, qui a le dernier mot sur la question.

Menée par le Parti de la (...)

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