Comment comprendre le rapprochement des rebelles du Mali et du Niger?
Les rebelles du Mali et du Niger entendent mutualiser leurs forces. C'est l'annonce faite dimanche 1er septembre par le CSP-DPA, le Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l'Azawad, rebelles du nord du Mali, et par le Front patriotique de libération (FPL), du Niger. Les deux mouvements rebelles ont annoncé avoir engagé des discussions afin d'établir un « pacte d'assistance mutuelle ».
D'autres rencontres doivent encore avoir lieu, mais l'objectif affiché est bien de lutter de manière conjointe contre les régimes putschistes au pouvoir au Mali et au Niger. Ces derniers ont eux-mêmes déjà créé leur Alliance des États du Sahel (AES), avec le Burkina.
Sur quelles bases historiques s'effectue ce rapprochement des mouvements rebelles ? Quelle effectivité réelle sur le terrain ? Le « pacte d'assistance mutuelle » n'a pas encore été formellement conclu, mais les rebelles maliens du CSP - majoritairement touareg et arabes - et nigériens du FPL - majoritairement toubous -, affichent ouvertement leur volonté de collaborer.
Mais les autorités du Mali et du Niger, en créant avec le Burkina l'AES il y a un an et sur la base d'une collaboration militaire, ont aussi créé une opportunité de rapprochement pour les rébellions actives dans ces pays.