Tout comprendre sur la hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers

Des étudiants arrivent, le 19 novembre 2018 à l'université de Picardie installée désormais dans la citadelle d'Amiens

Annoncée par le Premier ministre, la hausse des frais de scolarité pour les non-Européens inquiète universités, syndicats et étudiants. Retour sur quatre enjeux que soulève cette mesure.

Attirer davantage d’étudiants internationaux dans l’Hexagone en augmentant les frais de scolarité des non-Européens ; voici l’esprit du plan «Bienvenue en France», pour la rentrée 2019, annoncé par le Premier ministre Edouard Philippe en novembre dernier, sans concertation. Une semaine après ces déclarations, une quinzaine d’associations étudiantes ont lancé une pétition (plus de 300 000 signatures à ce jour) et une manifestation s’est tenue le 1er décembre pour obtenir l’abandon d’une mesure qui empêcherait les étudiants étrangers modestes de s’inscrire à la fac. Les opposants ont reçu lundi un soutien de poids. Le conseil d’administration de la Conférence des présidents d’université (CPU) a demandé une suspension de la hausse tarifaire et poussé le ministère de l’Enseignement supérieur a accepter la mise en place d’une concertation avant les vacances de Noël. Concertation également soutenue par le député LREM Aurélien Taché, spécialisé dans les questions d’éducation. La semaine dernière, plusieurs établissements (Rennes-II, Tolbiac, Nanterre, Paris-VIII…) ont appelé «à retirer cette mesure et à ouvrir en concertation le chantier de l’accueil des étudiants extracommunautaires dans l’enseignement supérieur français».

Quels sont les étudiants concernés ?

La France compte chaque année 324 000 étudiants étrangers, dont plus de 100 000 jeunes extracommunautaires (hors Union européenne) qui devraient être concernés par cette mesure. Pour eux, le coût d’une inscription en licence passera de 170 € par an à 2 770 € et celui du master (ou du doctorat) de 243 € (ou 380 €) à 3 770 €. A la manière de ce qui a été fait pour Parcoursup, ces tarifs sont déjà indiqués sur le site de pré-inscription du ministère des Affaires étrangères alors même que cette hausse n’est pas officielle. Aucun arrêté, ni (...)

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