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TOUT COMPRENDRE - Le déroulé de l'attaque à l'arme blanche qui a fait 2 blessés à Paris

Jean Castex et Anne Hidalgo sur les lieux de l'attaque ce vendredi. - AFP
Jean Castex et Anne Hidalgo sur les lieux de l'attaque ce vendredi. - AFP

Deux personnes ont été victimes d'une attaque à l'arme blanche, ce vendredi matin à Paris. Les faits ont eu lieu dans rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement de la capitale, à proximité des anciens locaux de Charlie Hebdo.

> 11h34: deux personnes blessées à Paris

Deux personnes en train de fumer en bas d'un immeuble de la rue Nicolas-Appert sont attaquées à l'arme blanche à 11h34 ce vendredi matin. Les deux blessés, un homme et une femme, sont des chargés de production d'une trentaine d'années, salariés au sein de l'agence de presse Premières Lignes. Leurs jours ne sont "pas en danger", a assuré le Premier ministre Jean Castex alors qu'il était sur place dans l'après-midi.

"Deux de nos collaborateurs sont blessés, un homme et une femme", a confirmé sur France 2 Élise Lucet, qui travaille avec ces équipes pour son émission Cash Investigation.

Selon Paul Moreira, fondateur et co-dirigeant de Premières Lignes, ils ont été blessés "au niveau du haut du corps", l'un a la tête. "Un type est arrivé de nulle part et sans rien dire, a commencé à les frapper, ils ont hurlé et mais heureusement ils ont eu assez d'énergie pour fuir et échapper à leur agresseur", a raconté Paul Moreira.

Un hachoir qui a servi pendant l'attaque a été retrouvé près des lieux par les policiers. Ce vendredi, un témoin raconte à BFMTV avoir vu une victime ensanglantée au sol, puis cette même arme pleine de sang à la sortie du métro.

> 12h35: le principal suspect de l'attaque arrêté

Le principal suspect de cette attaque à l'arme blanche a été arrêté et placé en garde à vue ce vendredi, a indiqué le procureur national antiterroriste. L'homme a été interpellé à 12h35 au bas des marches de l'Opéra Bastille, a-t-on appris d'une source proche du dossier. Il présentait des traces de sang sur le visage.

Cet homme, qui affirme avoir 18 ans et être d'origine pakistanaise, est connu des services de police pour des faits de droit commun. "Il n'était pas connu spécifiquement pour radicalisation. Il n'était pas fiché S, il n'était pas fiché FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste)", a précisé Gérald Darmanin vendredi soir.

"On connaît encore difficilement son identité, on a pas de pièce d'identité", a ajouté le ministre de l'Intérieur, précisant qu'il était "pakistanais" et qu'il était "arrivé sur le sol national il y a trois ans" en tant que "mineur isolé". "On est en train de vérifier à la fois son âge et ses antécédents", a déclaré le ministre.

Il a pu être interpellé grâce aux témoignages des personnes présentes sur les lieux au moment de l'attaque, ainsi qu'aux images de vidéosurveillance. Il avait été aperçu en train de monter dans le métro à 11h16 ce matin, avant l'attaque.

> Il reconnaît les faits devant les policiers

L'individu a rapidement reconnu les faits auprès des policiers, selon nos informations, bien qu'on ignore toujours ses motivations. Ce sont les premiers mots qu'il a prononcé aux policiers qui l’ont interpellé.

Reste à savoir si ce suspect confirme ses premières déclarations quand il sera en présence de son avocat, car son audition (dans le cadre de la procédure avec avocat et interprète) n'a pas encore commencé.

> 13h30: un deuxième suspect en garde à vue

Un deuxième homme, âgé de 33 ans et soupçonné d'être lié à l'attaque a été interpellé par la Brigade des réseaux ferrés à 13h30 dans le métro parisien, à la station Richard Lenoir, a-t-on appris de sources concordantes. Il a été placé en garde à vue.

Le parquet a fait savoir qu'il procédait à "des vérifications" afin de savoir quels liens aurait cet homme avec l'auteur principal de l'attaque. Son rôle dans l'attaque reste flou, mais sa présence dans le métro avec le principal suspect nécessite des investigations.

Au lendemain de son interpellation, la garde à vue de cet homme, né en 1987, a été levée sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. Selon une source proche du dossier consultée par l'Agence France-Presse (AFP), son récit qui "consiste à dire qu'il a été témoin, a poursuivi l'auteur et a ensuite été menacé, a été corroboré par l'enquête".

> Le parquet antiterroriste se saisit

Le parquet national antiterroriste s'est saisi des faits, ce vendredi en début d'après-midi, pour les chefs de "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste". L'enquête a été confiée à la brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Le parquet antiterroriste s'est saisi de cette affaire en raison de trois éléments: le lieu de l'attaque, où s'était déroulé l'attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. L'heure de l'agression, puisque celle-ci a eu lieu à 11h34, soit quasimment à la même heure que l'attaque de janvier 2015 dans la rédaction du journal satirique.

Enfin, l'attaque a eu lieu quelques jours après l'exfiltration de son domicile de la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo, Marika Bret, en raison de menaces jugées sérieuses. La rédaction du journal satirique fait l'objet de nouvelles menaces depuis que l'hebdomadaire a republié des caricatures de Mahomet le 2 septembre, à l'occasion de l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015, qui se tient à Paris jusqu'au 10 novembre.

> Cinq autres personnes en garde à vue

Cinq personnes supplémentaires ont été placées en garde à vue ce vendredi dans le cadre de l'enquête, a-t-on appris de source judiciaire, portant à sept le nombre de personnes gardées à vue dans cette affaire. Il s'agit de cinq hommes nés entre 1983 et 1996 qui ont été interpellés dans un appartement de Seine-Saint-Denis. Les enquêteurs soupçonnent le suspect principal d'avoir vécu dans cet appartement.

> Des perquisitions menées en région parisienne

Selon les informations de BFMTV recueillies auprès d'une source proche du dossier, des perquisitions avaient lieu ce vendredi soir dans la région parisienne.

Article original publié sur BFMTV.com