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"Communauté tchétchène": Mélenchon reconnaît "une erreur", selon Quatennens

Jean-Luc Mélenchon et Adrien Quatennens le 13 octobre 2020 à l'Assemblée nationale à Paris (Photo d'illustration)  - Bertrand GUAY © 2019 AFP
Jean-Luc Mélenchon et Adrien Quatennens le 13 octobre 2020 à l'Assemblée nationale à Paris (Photo d'illustration) - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Jean-Luc Mélenchon revient sur ses propos. Le leader de la France insoumise a reconnu avoir fait "une erreur" en utilisant le terme de "communauté" tchétchène avec laquelle la France aurait "un problème" selon lui, a expliqué ce mardi le numéro deux de LFI Adrien Quatennens.

"Moi, je pense qu'il y a un problème avec la communauté tchétchène en France", avait déclaré le chef de file du mouvement dimanche sur BFMTV, en appelant à "expulser" les Tchétchènes qui agissent sur le terrain de "l'islamisme politique", au surlendemain de l'assassinat de Samuel Paty par un jeune Russe tchétchène.

Le terme de "communauté" remis en cause

Interrogé sur France 2 sur ce terme de "communauté" qui a surpris dans les rangs de LFI, Adrien Quatennens a souligné que Jean-Luc Mélenchon "a eu l'occasion juste en sortant de cette émission de dire qu'il avait commis une erreur en utilisant le terme communauté, qui donne l'impression de s'attaquer à tel ou tel".

"Il a voulu dire concrètement qu'entre les attaques à main armée il y a quelques semaines à Dijon et l'attentat de Conflans, visiblement il y a là aussi pour nos services de renseignement un vrai sujet qu'il faut creuser", a ajouté Adrien Quatennens.

Mélenchon dénonce le "terrorisme islamiste"

Jean-Luc Mélenchon, régulièrement accusé par ses adversaires d'"islamo-gauchisme", a aussi durci le ton dimanche en dénonçant avec des mots inhabituels dans sa bouche "le terrorisme islamiste".

"Nous devons combattre le terrorisme islamiste mais il ne faut pas avoir une logique de suspicion généralisée", a confirmé Adrien Quatennens: "Des millions de nos concitoyens souffrent de voir cette barbarie commise au nom de leur dieu, dont ils ne voient pas bien ce qu'il vient faire dans cette histoire".

Il a indiqué que les députés LFI "pourraient être d'accord" avec certaines dispositions qui figureront dans la loi contre les séparatismes qui doit être présentée en conseil des ministres le 9 décembre, à savoir la question du financement étranger des mosquées et celle des écoles hors contrat.

Mais "avant de légiférer de nouveau il faut des moyens matériels et humains supplémentaires pour appliquer l'existant", en particulier pour "renforcer la police judiciaire" et les moyens du renseignement, a-t-il souligné.

Article original publié sur BFMTV.com