Commission européenne : le casse-tête français

Paris peine à remplacer Sylvie Goulard, la recalée du Parlement. Plusieurs noms circulent, dont celui de l'ancien ministre de l'Economie, Thierry Breton.

Michel Barnier, négociateur hors pair, est confirmé à la tête d’une «task force» post-Brexit. Et son appartenance au PPE, le parti conservateur qui a désavoué la candidate d’Emmanuel Macron, compliquerait encore sa nomination. D’ici au 25 octobre, la France devra proposer à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission aux premiers pas très décriés, un(e) remplaçant(e) à Sylvie Goulard. Parmi eux, Jean Pisani-Ferry, un économiste proche du président. Ou Odile Renaud-Basso, directrice du Trésor depuis 2016, familière de Bruxelles. Ou Benoît Cœuré, le bras droit de Mario Draghi à la Banque centrale européenne (BCE). Ce polytechnicien, auteur d’un sans-faute remarqué à Francfort, a l’envergure pour ce gros portefeuille qui inclut la Défense.

Thierry Breton, ancien ministre de l'Economie, aurait les faveurs de l'Elysée, selon «Le Canard enchaîné». Il est actuellement patron de la société de services informatiques Atos. Une ligne sur son CV qui pourrait soulever quelques questions, puisque l'entreprise travaille régulièrement pour la Commission européenne, notamment sur des projets de recherche.

Qui que soit le candidat ou la candidate de la France, Paris aura à cœur d'éviter de répéter l'échec retentissant de Sylvie Goulard. Ayant appris le rejet de la candidature de la centriste le 10 octobre dernier, Emmanuel Macron avait fait part, non sans amertume, de son «besoin de comprendre». Plusieurs macronistes avaient en particulier accusé les conservateurs du PPE d'avoir tendu un piège à Sylvie Goulard.


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