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Le commerce et le Brexit continueront de peser, selon BFT Investment Managers

LE COMMERCE ET LE BREXIT CONTINUERONT DE PESER, SELON BFT INVESTMENT MANAGERS

PARIS (Reuters) - Rien n'est réglé du côté du commerce comme du Brexit, deux dossiers qui continueront de peser sur les marchés financiers cette année, dit-on chez BFT Investment Managers.

"Rien n'a été résolu, avec des embryons de solutions mais pas de solutions pérennes", a déclaré Mabrouk Chetouane, directeur de la recherche et de la stratégie, lors d'une présentation des perspectives de la société de gestion, jeudi à Paris.

Du côté du commerce, "seul un tout petit bout du chemin a été parcouru", a-t-il dit au lendemain de la signature par les Etats-Unis et Chine d'un accord commercial partiel.

Cet accord dit de phase 1 pourrait être remis en question si la Chine ne montrait pas de signes d'inflexion de sa politique tarifaire et l'accord de phase 2 n'interviendra pas avant le verdict de l'élection présidentielle américaine de novembre, a-t-il fait valoir.

En ce qui concerne le Brexit, les risques sont au moins aussi importants, selon Mabrouk Chetouane, avec un délai impossible à tenir pour le Premier ministre britannique, Boris Johnson, qui s'est donné jusqu'au 1er janvier 2021 pour signer avec l'Union européenne un accord de libre échange.

"Si la période de négociations n'était pas prolongée, cela remettrait au goût du jour la possibilité d'un divorce dur, avec des pertes significatives en termes d'échanges pour la Grande-Bretagne mais aussi pour ses partenaires que sont la France et l'Allemagne", a dit l'expert de BFT IM.

Un Brexit sans accord aurait des conséquences sur l'économie britannique, de même que les barrières douanières pèsent sur celle des Etats-Unis, où les indicateurs avancés ne militent pas pour un rebond, a-t-il dit.

BFT IM table pour cette année sur une croissance mondiale autour de 3%, le dynamisme des pays émergents devant compenser la poursuite du ralentissement des économies développées.

Avec une inflation peu susceptible de décoller et des banques centrales toujours accommodantes, l'environnement de marché devrait demeurer favorable aux actifs risqués, et notamment aux actions, avec cependant des performances sans doute moins spectaculaires que celles de l'an dernier, a dit Laurent Gonon, directeur des gestions de BFT IM, lors de la même présentation.

Dans l'univers obligataire, où le rendement se fait rare, il a confessé un faible pour la dette d'entreprises européennes classée en catégorie investissement par les agences de notation ("investment grade"), une classe d'actifs qui devrait profiter selon lui des achats de crédit de la Banque centrale européenne.

(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)