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Les commerçants amers après le départ du roi saoudien

Sur la plage de Vallauris, ce lundi.

Le chef d'Etat de la monarchie du Golfe a pris la direction du Maroc dimanche. Sur la Côte d'Azur, les locaux tiennent la presse pour responsable.

Un petit tour puis s’en va. Le roi Salmane, chef d’Etat de l’Arabie Saoudite, a quitté la Côte d’Azur dimanche. Il ne sera finalement resté que huit jours à Vallauris, à côté de Cannes, bien moins que les quatre semaines qu’avait laissées entendre l’ambassade d’Arabie Saoudite. Il faut dire que son arrivée n’a pas cessé d’alimenter les polémiques. Outre un imbroglio sur les travaux entrepris sur une plage publique privatisée pour son séjour, le roi Salmane aurait aussi fait écarter deux femmes policières du dispositif de sécurité, même si le directeur départemental nie farouchement l’information.

Ce départ, les locaux l’avaient senti venir. «Trop de presse, trop d’articles, je vous l’avais dit !» nous lance un vendeur de portables sur la Croisette, joint au téléphone. Jeudi soir, il s’était emporté en voyant deux journalistes débarquer dans sa boutique. «A cause de vous, on va perdre le roi ! Il va partir au Maroc, et là-bas, on va l’accueillir sur le tarmac avec des fleurs, pas avec des pétitions !» Notre interlocuteur avait vu juste. La famille royale, suivie de près par sa cour, a décollé dimanche pour Tanger. Bientôt, il ne restera de leur passage qu’une plaque de béton coulée sur la plage et beaucoup de ménage dans les suites des hôtels du coin. Parce qu’à Cannes, c’est bien connu: «Si le Prince s’en va, le reste suit», assènent, moroses, les gérants du Noub, un bar à chicha connu comme le «QG des Saoudiens» sur la Croisette.

Pas si sûr, affirme Tarak, chauffeur pour les jeunes Saoudiens en vacances sur la Côte d’Azur. «Il y a deux tendances. Il y a ceux qui suivent le roi, par respect. Puis il y a ceux qui se disent : le roi est parti, on va pouvoir profiter.» Pour ce chauffeur, «il va y avoir toujours autant de boulot, jusqu’à la fin de l’été». Mais ses collègues n’ont pas tous la même chance : «J’ai un pote (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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