"Elle a commencé à s'arracher les cheveux" : une mère raconte le harcèlement scolaire vécu par sa fille

De l'école primaire au collège, Camélia a été victime de harcèlement scolaire. Sa maman témoigne des séquelles provoquées par ce mal-être.

Pour Camélia, les rentrées s'enchaînent et les problèmes avec. La jeune collégienne du Val-d'Oise a été victime de harcèlement scolaire depuis l'école primaire, au point que son mal-être se manifeste physiquement. "Camélia s'est mise à s'arracher les cheveux, ça s'appelle la trichotillomanie", témoigne sa mère Sarah auprès de BFMTV.

Les premières brimades, des "insultes sur sa manière d'être où ses habits" ont commencé à l'école primaire mais l'ont "poursuivie" jusqu'à son entrée au collège. Mais sa mère, avec qui Camélia entretient une relation très fusionnelle a voulu tout de suite mettre fin à la machine infernale.

"J'ai très vite voulu stopper ça avec l'établissement (...) J'y suis rentrée moi-même, par colère. C'était trop, tous les jours Camélia rentrait et me disait qu'il y avait eu ci ou ça, des insultes, des regards, etc", témoigne la maman.

Agacement de l'établissement

Finalement, l'élève qui avait pris sa fille en grippe n'est jamais revenue dans l'établissement, pour une raison que la mère semble ignorer. Mais pour la victime, le repos n'aura été que de courte durée.

"Ça a duré 15 jours, avant de reprendre dans sa classe. Elle avait encore une fois une harceleuse 'principale', avec autour des moutons, d'autres élèves qui se sont pris au jeu du harcèlement", regrette Sarah.

La situation de Camélia a donc continué à se dégrader, tandis que la mère de la petite continuait de demander à l'école d'intervenir. "Au départ, la CPE m'écoutait, puis on sentait un agacement par rapport aux appels à répétition. Mais, en même temps, si l'école ne fait pas son travail...", raconte-t-elle.

Pendant ce temps, les difficultés de Camélia ont gonflé. Des difficultés scolaires de plus en plus visible, mais aussi des séquelles visibles, et sa trichotillomanie, "une manière à elle d'exprimer son stress" souligne sa mère. Désormais, la jeune fille est suivie, elle a même dû être hospitalisée pour éviter tout risque de suicide.

La demande de changement de collège de jeune fille a été "acceptée immédiatement" par le maire d'Herblay-sur-Seine dans le Val-d'Oise, comme l'expliquait la mairie il y a deux mois.

Article original publié sur BFMTV.com

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