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Commando Erignac: la justice accorde un aménagement de peine à Pierre Alessandri

Commando Erignac: la justice accorde un aménagement de peine à Pierre Alessandri

Une première étape avant une éventuelle libération conditionnelle. La cour d'appel de Paris a accepté ce mardi matin la demande d'aménagement de peine formulée par Pierre Alessandri, condamné en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat cinq ans plus tôt du préfet Claude Erignac.

"C'est un grand soulagement, réagit Me Eric Barbolosi, l'avocat de Pierre Alessandri. Après tant de refus et surtout des refus qui en droit n'étaient pas justifiés, comme l'a rappelé la cour de cassation."

Pierre Alessandri, qui était libérable depuis 2017 après avoir purgé ses dix-huit ans de période de sûreté, avait essuyé trois refus de la justice de lui octroyer le bénéfice d'une mesure de semi-liberté probatoire à une libération conditionnelle. La dernière fois, la cour d'appel avait rejeté sa demande pour des motifs tirés de l'effectivité de la peine et l'insuffisante durée de la peine accomplie.

Vers une libération conditionnelle

La Cour de cassation avait considéré que cette décision n'était pas suffisamment motivée et avait renvoyé l'examen de la demande de Pierre Alessandri à nouveau devant la cour d'appel de Paris.

"Nous avons une cour d'appel qui pour la première fois a appliqué stricto sensu le droit sans tenir compte du caractère politique de ce dossier, poursuit Me Barbolosi. Pour la première fois, l'Etat a adopté un principe de neutralité."

Les autorités corses ont salué cette décision. "Le moment est venu, sans rien oublier des faits, et dans le respect intangible de la mémoire de la victime et de la douleur de sa famille d'ouvrir une page nouvelle des relations entre la Corse et l'Etat", a réagi le Conseil exécutif corse, appelant à un "dialogue respectueux et loyal".

Le parquet général explique dans un communiqué que concrètement cette mesure de semi-liberté de Pierre Alessandri prend effet le 13 février prochain. Détenu à la prison de Borgo depuis un peu moins d'un an, le sexagénaire pourra travailler en dehors de la détention ou s'investir dans des activités et devra revenir dormir en prison.

Si au bout d'un an, il n'y a aucun manquement à ses obligations, Pierre Alessandri pourra bénéficier d'une libération conditionnelle.

Article original publié sur BFMTV.com