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Combattre le feu par le feu : une stratégie qui fonctionne

SANDY HUFFAKER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP

Une étude californienne suggère que les feux de forêts de faible intensité diminuent fortement le risque qu’un feu catastrophique se déclenche dans la prochaine décennie. Une information précieuse pour améliorer la gestion des forêts et mitiger les conséquences du changement climatique.

Nous voilà cinq ans après le feu de forêt le plus dévastateur de l’histoire de la Californie. En 2018, le tristement célèbre Camp Fire avait ravagé 620 kilomètres carrés de forêts et de terres habitées, détruisant ainsi plus de 18.000 maisons et infrastructures, et causant la mort de 85 personnes. Et durant l'été 2023, cela a été au tour du Canada de battre des records avec la plus grande superficie de forêt brûlée jamais enregistrée dans le pays.

Alors que les étés chauds et secs se multiplient, la fréquence des feux de forêt de forte intensité augmente elle aussi. Dans ce contexte, comment peut-on s’adapter pour prévenir de telles catastrophes ?

Une étude menée par les universités de Stanford et de Columbia aux États-Unis, publiée dans la revue Science Advances, suggère de miser sur les brûlages dirigés pour prévenir le déclenchement de méga-feux dévastateurs.

Moins de combustible, moins de flammes

Cette méthode consiste à mettre le feu de manière volontaire et contrôlée pour enlever les surplus de végétation au sol tels que des broussailles, arbustes, petits arbres, bois morts, etc. L’idée est d’éliminer du combustible pour empêcher un feu de prendre trop d’ampleur dans le futur. Les brûlages dirigés imitent l’action des feux de faible intensité d’origine naturelle. Dans les deux cas, les flammes restent près du sol, laissant ainsi la canopée intacte, et transforment la structure de la forêt en un mélange d’essences plus résilient au feu.

Cette technique était d’ailleurs largement utilisée par les peuples autochtones avant l’arrivée des colons. De surcroît, les données paléoclimatiques indiquent que les feux de faible intensité – autant d’origine humaine que naturelle – étaient beaucoup plus fréquents à l’époque précoloniale qu’aujourd’hui en Amérique du Nord. Cette tendance s’explique notamment par les stratégies modernes de foresterie axées sur la suppression des feux. Elles permettent une accumulation de combustible dans les forêts, qui alimente des feux de [...]

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