Combattants d'Azovstal : peine de mort évoquée en Russie, Kyiv espère un échange

L’incertitude règne autour des combattants ukrainiens qui se sont rendus aux forces russes après s’être retranchés durant plusieurs semaines dans l’aciérie d’Azovstal, à Marioupol.

Ils sont près d’un millier à avoir capitulé, selon Moscou, la plupart d’entre eux blessés et à bout de forces. Mais de nombreux autres dont les commandants du régiment Azov seraient encore à l’intérieur.

"Selon nos informations, il y avait plus de 2 000 personnes dans l'usine Azovstal. 265 sont d'abord sortis, puis 617 autres. Et un peu plus de la moitié sont restées à l'intérieur", a déclaré Denis Pushilin, leader séparatiste de la république populaire autoproclamée de Donetsk. Selon lui,les militaires ukrainiens n’ont que deux choix : "être jugés comme criminels de guerre, ou être exécutés."

A la Douma, certains hommes politiques russes ont demandé le rétablissement de la peine de mort à l’encontre des membres du régiment Azov qualifiés par Moscou de néo-nazis.

Dans ce contexte, l’organisation Amnesty International a exprimé son inquiétude concernant les prisonniers qu’elle décrit comme "déshumanisés par les médias russes" et la propagande de Vladimir Poutine.

De son côté, Kyiv croit toujours à la possibilité d’un échange de prisonniers. En attendant, les combattants qui se sont rendus ont été emmenés vers les territoires ukrainiens contrôlés par les forces russes et prorusses.