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Combats rapprochés à Mossoul près de la mosquée Al Nouri

Des combats rapprochés opposaient mercredi les forces spéciales et la police irakiennes aux djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) dans le secteur de la mosquée Al Nouri, dans Mossoul-Ouest. /Photo prise le 26 mars 2017/REUTERS/Youssef Boudlal

MOSSOUL, Irak (Reuters) - Des combats rapprochés opposaient mercredi les forces spéciales et la police irakiennes aux djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) dans le secteur de la mosquée Al Nouri, dans Mossoul-Ouest, a-t-on appris auprès de commandants des forces irakiennes. Des fusillades nourries ont retenti dans la Vieille ville, où des djihadistes sont dissimulés parmi les civils. Un peu plus au sud, des hélicoptères d'attaque ont mitraillé des positions de l'EI au-delà de la gare ferroviaire, théâtre de violents combats ces derniers jours, et d'épaisses colonnes de fumée s'élevaient vers le ciel, rapportent des journalistes de Reuters. "Les forces de la police fédérale ont imposé un contrôle total sur le secteur de Qadhib al Ban et sur le stade de sport d'Al Malab sur le flanc gauche du Vieux Mossoul et assiègent des militants autour de la mosquée Al Nouri", a déclaré le général Raed Chakir Djaoudat, de la police fédérale, dans un communiqué. Des membres de la Force de réaction rapide, unité d'élite rattachée au ministère de l'Intérieur, progressent par ailleurs aux limites de la Vieille ville. Les djihadistes répliquent par des tirs de roquette. Les forces irakiennes ont par ailleurs abattu au moins un drone suspect, sans doute manoeuvré par l'EI qui utilisent ces engins pour frapper les forces gouvernementales ou les espionner. L'état-major irakien dit procéder avec le souci de protéger au maximum les civils. Le danger mortel auquel est exposée la population de Mossoul a été souligné par la mort de dizaines et de dizaines de personnes le 17 mars dernier dans l'effondrement d'un immeuble du secteur d'Al Djadida. L'armée irakienne accuse des djihadistes d'avoir truffé l'immeuble d'explosifs afin de provoquer des pertes civiles, mais certains témoins affirment que le bâtiment s'est effondré après une frappe aérienne de la coalition qui a enseveli de nombreuses familles sous les décombres. Le général Stephen J. Townsend, qui commande les forces américaines engagées contre l'EI en Irak et en Syrie, a reconnu mardi que la coalition internationale avait probablement joué un rôle dans ces explosions tout en ajoutant que l'enquête était encore en cours et que l'EI avait sans doute aussi sa part de responsabilité. Lancée à la mi-octobre, l'opération de reconquête de Mossoul a permis aux forces gouvernementales de reprendre toute la partie orientale et la moitié de la partie ouest de la grande ville du nord de l'Irak. (Isabel Coles et John Davison; Henri-Pierre André pour le service français)