Les combats au sol font rage dans et autour de la ville de Gaza : 130 tunnels ont été détruits
Israël a affirmé avoir détruit 130 tunnels du Hamas dans la bande de Gaza depuis le début de ses opérations terrestres.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que les Forces de défense israéliennes (FDI) encerclaient la ville de Gaza et menaient des opérations à l'intérieur de celle-ci.
Les combats au sol font rage. 33 militaires sont morts depuis le lancement de l'offensive terrestre le 27 octobre.
Selon le ministère de la santé du Hamas, les opérations militaires israéliennes ont tué 10 569 personnes, dont de nombreux enfants, plus de 4 300, toujours selon le Hamas.
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré que le nombre de civils tués dans la bande de Gaza montrait qu'il y avait quelque chose de "clairement erroné" dans les opérations militaires d'Israël contre l'organisation islamiste terroriste du Hamas.
Il a déploré que Gaza soit devenu "un cimetière pour les enfants".
Le rythme des civils palestiniens fuyant le nord de la bande de Gaza vers le sud s'est accéléré avec l'intensification des frappes aériennes.
Des foules de Palestiniens ont tenu compte des ordres de l'armée israélienne et ont fui à pied vers le Sud de la bande de Gaza, mercredi. Ils avaient une fenêtre de quatre heures pour évacuer.
Des milliers de personnes ont marché sur la principale autoroute nord-sud de Gaza, Salah al-Din, avec seulement ce qu'ils pouvaient transporter...
Certains d'entre eux tenaient des drapeaux blancs de fortune.
Israël affirme que 50 000 Palestiniens ont fui mercredi par le "couloir d'évacuation".
Selon le Bureau de de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, OCHA, ils étaient plutôt 15 000.
Une source proche du Hamas à Gaza a indiqué à l'AFP que des négociations menées par le Qatar portaient sur la libération de douze otages sur les 239 encore aux mains du Hamas, dont six Américains, en échange d'une trêve humanitaire de trois jours dans le territoire soumis à un blocus total d'Israël depuis l'attaque sanglante du 7 octobre sur son sol.
Cette trêve devait aussi permettre "d'acheminer davantage d'aide humanitaire" depuis l'Egypte, via le terminal de Rafah, selon la même source.
Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté de nouveau tout cessez-le-feu, malgré les appels de l'ONU, d'ONG et de capitales étrangères à un arrêt des combats. "Il n'y aura pas de cessez-le-feu sans la libération de nos otages. Tout le reste est futile", a-t-il dit.
Israël a juré de "détruire le Hamas" en représailles à l'attaque d'une violence et d'une ampleur sans précédent depuis la création d'Israël en 1948, menée par les commandos du mouvement islamiste, au pouvoir dans le territoire palestinien.
Au moins 1 400 personnes sont mortes en Israël depuis le début de la guerre déclenchée par cette attaque, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon les autorités israéliennes.
Treize ONG, dont Médecins sans frontières (MSF) et Amnesty International, ont appelé mercredi à un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza, à la veille de la conférence internationale humanitaire organisée par le président français Emmanuel Macron à Paris.
Et l'on a appris ce soir qu'aucun blessé palestinien et aucun binational n'ont été évacués mercredi de la bande de Gaza vers l'Egypte via le terminal de Rafah. C'est la deuxième interruption des évacuations depuis le 1er novembre, a indiqué un responsable palestinien.
Le terminal est resté fermé en raison du refus d'Israël d'approuver la liste de blessés qui devaient être évacués mercredi et qui avait été transmise par les autorités du Hamas à l'Egypte, a expliqué une responsable de l'administration des points de passage au gouvernement du Hamas.
Le terminal avait déjà été fermé les 3 et le 4 novembre pour les mêmes raisons.
Le terminal de Rafah qui relie la bande de Gaza à l'Egypte avait rouvert le 1er novembre pour permettre l'évacuation d'étrangers et de binationaux bloqués dans le petit territoire palestinien.