La Colombie reste le pays le plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

Près de 200 défenseurs de l'environnement ont été assassinés dans le monde en 2023, selon le rapport annuel de l’ONG Global Witness publié ce mardi 10 septembre. L’Amérique latine est particulièrement criminogène.

Depuis douze ans que Global Witness fait son décompte mortuaire, au moins 2 106 femmes et hommes ont perdu la vie dans un combat environnemental, dans le monde. Un chiffre probablement sous-estimé, car dans bien des régions, les informations sont difficiles à collecter, précise l’ONG qui travaille avec une trentaine d’associations nationales ou locales.

L’Amérique latine se distingue dans ce sombre tableau : environ 85% des 196 meurtres (soit 166 personnes) y ont été commis en 2023. « L’Amérique latine est une région vraiment dangereuse. La société civile est très impliquée dans la défense de l’environnement. C’est une bonne nouvelle et cela nous rend optimistes, car il y a un bon travail de plein d’organisations nationales diverses. Mais la contrepartie, c’est que ces groupes sont exposés à un haut niveau de violence, précisément parce qu’ils font ce travail de documentation et de dénonciation. C’est ce qui explique que chaque année, les chiffres sont pires qu’en Afrique ou en Asie », explique Laura Furones, auteure principale du rapport.

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Au niveau mondial, la plupart des assassinats sont principalement liés au secteur minier, forestier et agro-industriel.


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