En Colombie, le fleuve Amazone réduit à peau de chagrin à cause de la sécheresse, les images vues du ciel

Fleuve Solimoes, l’un des plus grands affluents de l’Amazone, lors d’un survol effectué par Greenpeace pour inspecter la sécheresse la plus intense et la plus répandue que le Brésil ait connue depuis le début des relevés en 1950.
Jorge Silva / REUTERS Fleuve Solimoes, l’un des plus grands affluents de l’Amazone, lors d’un survol effectué par Greenpeace pour inspecter la sécheresse la plus intense et la plus répandue que le Brésil ait connue depuis le début des relevés en 1950.

ENVIRONNEMENT - Les Colombiens évoquent la pire sécheresse depuis un demi-siècle. Le fleuve Amazone, qui coule dans le sud-est de la Colombie, à la frontière avec le Pérou et le Brésil, a vu son niveau baisser « de 80 à 90 % » au cours des trois derniers mois en raison du manque de précipitations, a annoncé le gouvernement, ce jeudi 26 septembre.

Selon l’Unité nationale de gestion des risques de catastrophes, « le faible niveau du fleuve Amazone affecte l’approvisionnement en nourriture et la navigabilité des communautés indigènes dans le département » du même nom en Colombie.

Plus de 7 000 personnes touchées

La vidéo ci-dessous, tournée par l’Agence France presse à Leticia, la capitale régionale, montre de nombreux petits bateaux échoués et de grandes îles de terre et d’herbe mises à nu par le bas niveau de l’eau.

Dans l’extrême sud-est de la Colombie, Leticia est géographiquement totalement isolée par la forêt amazonienne, aucune route ne la reliant au reste du pays. Accessible uniquement par bateau, elle revêt une importance essentielle pour le commerce local, car elle se trouve dans la zone de la triple frontière (Pérou, Brésil, Colombie).

Dans une région où les communautés locales indigènes se déplacent essentiellement grâce à des embarcations, au moins 7 400 personnes sont affectées par cette baisse du niveau des eaux. L’ONG WWF d’Amérique latine indique que les « écoles fluviales » ont été fermées.

L’Amérique du Sud connaît cette année une sécheresse prolongée associée au phénomène climatique El Niño, qui a entraîné un rationnement de l’eau et de l’électricité, ainsi que des incendies de forêt historiques dans plusieurs pays. Des foyers sont actuellement actifs en Colombie, au Pérou, en Équateur, au Brésil et en Bolivie. La capitale colombienne Bogota est par ailleurs soumise à un rationnement de l’eau en raison du faible niveau des réserves dans les montagnes environnantes.

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