Yahoo Actualités Un collégien toulousain passé à tabac lors d'un jeu inspiré par la série "Squid Game"
1, 2, 3 soleil... Les règles de ce jeu de cour de récréation intemporel sont pour le moins différentes et violentes dans la série événement de Netflix Squid Game. Pour coller à la série qui jouit en ce moment d'une grande popularité, des collégiens de Toulouse ont décidé d'ajouter un châtiment pour les perdants, le 14 octobre dernier, lors d'une partie relatée par nos confrères de France 3.
"Celui qui bouge, on le tabasse", a proposé l'un des enfants, en référence à la série interdite au moins de 16 ans.
Des coups de pieds au ventre et à la tête
"Mon fils a pris peur et a alors voulu arrêter de jouer", explique la mère de ce collégien, interrogé par la chaîne locale. Le garçon de 5ème s'est alors écarté du jeu mais, son refus de participer a été interprété comme un mouvement par les autres enfants qui l'ont poursuivi.
"Il s'est enfui, mais l’un de ses copains lui a fait un croche-patte dans un coin du collège. Une fois à terre, ils se sont tous mis à le taper à coups de pieds au ventre et à la tête!", s'indigne sa mère, qui évoque le traumatisme de son enfant après cette agression.
Depuis, l'établissement scolaire a engagé des poursuites disciplinaires à l'encontre des élèves ayant eu un comportement violent et les professeurs tentent de faire de la prévention.
Un dépôt de plainte
Mais cela reste insuffisant pour cette mère dont le fils ne "va pas bien". Elle a déposé plainte le 19 octobre pour "violences aggravées" dans un commissariat de Toulouse. Elle espère que sa démarche permettra de prévenir ce genre de "passage à tabac gratuit et violent".
Car le cas de son fils n'est pas isolé. D'autres établissements ont alerté l'apparition de jeux violents inspirés par la série. Début octobre, une enfant a été fouettée après avoir perdu à 1, 2, 3 soleil dans l'école municipale d'Erquelinnes Centre en Belgique.
Sur Tiktok, #SquidGame a déjà généré plus de 47 milliards de vues. Les jeunes utilisateurs de la plateforme se mettent en scène alors qu'ils recréent les jeux de la série sud-coréenne. Conscient du phénomène, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a envoyé des messages d'alerte à tous les chefs d'établissements de primaire comme de collèges.
