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Les collèges ghettos s'expliqueraient d'abord par la fuite vers le privé

Une classe de collège en Bretagne en 2011.

Dans une étude de l'Insee, Paris, Bordeaux et Clermont-Ferrand ont été passés à la moulinette pour mettre en évidence les facteurs qui jouent le plus dans la ségrégation des collèges.

Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer en parle peu, pourtant le problème reste entier: par endroits, surtout dans les grandes villes, une partie des établissements scolaires sont ghettoïsés, en concentrant des enfants issus de familles défavorisées, ou à l’inverse n’accueillant que des élèves issus de milieux très privilégiés. Dans un sens comme dans l’autre, l’absence de mixité sociale a des effets négatifs : elle menace la cohésion nationale et nuit à la réussite scolaire des élèves les plus fragiles. Voici une étude intéressante, publiée par l’Insee. Trois villes (Paris, Bordeaux et Clermont-Ferrand) ont été passées à la moulinette en 2015 pour mettre en évidence les facteurs qui jouent le plus dans la ségrégation des collèges.

Interview«La mixité sociale est un avantage pour tous les élèves sans exception»

Est-ce le quartier où l’on vit ?

Il y a cet argument, qui revient vite dans les discussions sur la mixité : l’école ne peut pas tout, le problème est plus global, lié à l’habitat et la politique du logement. Comment en effet avoir des écoles accueillant des enfants de tous les milieux sociaux, quand l’établissement se situe au pied des tours HLM ou à l’inverse dans un quartier tellement chic que les loyers ne sont accessibles que pour une minorité de familles?

L’Insee a cherché à savoir dans quelle mesure la ségrégation résidentielle jouait dans l’état de mixité des écoles. Techniquement, elle a mesuré le niveau de ségrégation théorique qui prévaudrait en l’absence de tout contournement du collège public de secteur. Résultat: «Dans les trois zones urbaines considérées, le niveau de ségrégation sociale effectivement observé entre collèges est nettement supérieur à celui observé au niveau des quartiers.» Ce qui veut donc dire que la ségrégation résidentielle ne serait (...)

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