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Collège électoral américain : «C’est un système archaïque et dépassé»

Nommé chef de cabinet de la future Maison Blanche, Reince Priebus était le président du Parti républicain. Il assurera de bonnes relations avec une formation sortie divisée de la campagne.

Jusqu'à la fin de l'année, «Libération» interroge un acteur de la société américaine après l'élection présidentielle. Aujourd'hui, Mark P. Jones, expert en sciences politiques à l'université Rice, au Texas.

Mark Jones (photo DR) est un expert en sciences politiques au Baker Institute for Public Policy, un think tank de l’université Rice au Texas. Selon lui, l’élection imprévue de Donald Trump ne va pas bouleverser la vie politique américaine autant qu’on peut le penser.

Pourquoi les médias, les commentateurs et experts politiques comme vous ont-ils été surpris par les résultats électoraux ?

Nous avons sans doute donné trop d’importance aux sondages d’opinion. Nous ne nous doutions pas qu’ils étaient faillibles à ce point. L’industrie sondagière américaine est en crise, car les enquêteurs n’arrivent pas à faire répondre les personnes interrogées. En conséquence, pour les sondages électoraux, ils se retrouvent pris dans un exercice complexe où ils essayent de prévoir quelle sera la participation en termes d’origine sociale, ethnique, de revenus et de la démographie régionale.

Hillary Clinton a largement gagné le vote populaire. Pensez-vous que cela compte ?

Elle l’a gagné sans contestation… Mais cela importe peu dans la mesure où le principe du collège électoral n’est pas de gagner le plus de votes mais le plus de grands électeurs. Donc vous concentrez vos efforts pour gagner le plus de voix dans des Etats particuliers. La victoire de Clinton au vote populaire mettra un bémol à l’élection de Trump, et ses opposants parleront de cela pendant au moins les quatre prochaines années. Mais c’est une critique malhonnête parce que si Trump avait voulu gagner le plus de votes, il aurait fait plus campagne en Californie… Comme au football, on détermine la victoire par rapport au nombre de buts marqués, et non au nombre de tirs cadrés, ou de la possession du ballon.

Le collège électoral est-il obsolète et y a-t-il une chance qu’il change un jour ?

C’est un (...)

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