"Je suis en colère et révoltée": Castets fustige l'attitude de Macron après son choix d'écarter le NFP

La candidate du Nouveau Front populaire à Matignon déplore dans un entretien à Ouest-France publié ce mardi 27 août le comportement du président de la République, qui refuse de nommer un gouvernement de gauche, plus de 50 jours après les élections législatives.

Après avoir écarté l'option d'un gouvernement de gauche, le locataire de l'Élysée a poursuivi ce mardi 27 août ses consultations politiques. Une attitude dénoncée par Lucie Castets, candidate du NFP pour Matignon, dans un entretien accordé à Ouest-France.

"Je suis en colère et révoltée", affirme celle qui a été choisie par La France insoumise, le Parti communiste Français, le Parti socialiste et Les Écologistes pour devenir Première ministre.

"Le président de la République refuse de prendre en compte les résultats des élections législatives des 30 juin et 7 juillet", déplore Lucie Castets, qui dit "ne pas être surprise" par le comportement d'Emmanuel Macron.

"Lorsque nous l'avons rencontré à l’Élysée vendredi, j'avais déjà compris qu'il ne voulait pas d'un gouvernement issu du Nouveau Front populaire", confie-t-elle. "C’est évidemment une position assez grave. Dans son communiqué publié lundi soir, Emmanuel Macron acte d'ailleurs le fait qu'il joue à la fois le rôle de président de la République, de Premier ministre et de chef de parti".

Le locataire de l'Élysée justifie sa position en affirmant qu'un gouvernement issu du NFP sera immédiatement censuré par l'Assemblée nationale. "Nous avons pourtant fait en sorte d'identifier des projets pouvant obtenir l'accord du Parlement", répond Lucie Castets, qui explique avoir eu "de multiples contacts" avec des députés Liot et MoDem.

"Nous discutons beaucoup. Mais cela n’est pas pris en compte par le président de la République", dénonce la haute fonctionnaire.

Interrogée sur la riposte des forces de gauche, Lucie Castets affirme qu'il "ne [lui] semble pas illégitime que les partis politiques réfléchissent à la meilleure manière institutionnelle de mettre fin à la situation de paralysie dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui".

"Cette meilleure solution est la censure d’un gouvernement ne respectant pas le choix des électeurs. Pas la destitution du président", poursuit la candidate du NFP, alors que La France insoumise a annoncé déposer une motion visant à destituer Emmanuel Macron.

"S’agissant de la manifestation du début septembre, il me semble important que toutes les forces vives restent mobilisées. La politique est aussi incarnée par les citoyens, les associations, les syndicats... Ces acteurs attendent toujours une politique différente de celle qui est conduite depuis 2017", indique également Lucie Castets.

Article original publié sur BFMTV.com