La colère des Palestiniens après la mort d’un prisonnier en grève de la faim en Israël

PHOTO Raneen Sawafta/REUTERS

Considéré comme “l’un des plus éminents prisonniers [palestiniens] à s’être levé contre l’occupation”, Khodr Adnane, figure du mouvement islamiste palestinien Djihad islamique, a perdu la vie le mardi 2 mai après une grève de la faim qui aura duré quatre-vingt-sept jours, rapporte le journal palestinien Al-Ayyam.

Selon les autorités pénitentiaires israéliennes, il a été retrouvé inconscient dans sa cellule de la prison de Nitzan, à Ramlé, avant d’être emmené au centre médical Assaf Harofeh, à Tel-Aviv, rapporte l’autre grand quotidien palestinien Al-Quds. Mais il était déjà trop tard. Khodr Adnane avait 45 ans.

Adnane avait annoncé le début de sa grève de la faim le 5 février, le jour même de son arrestation dans la localité d’Arraba, près de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée.

Il faisait partie des centaines de prisonniers palestiniens incarcérés en Israël en détention administrative, une disposition controversée qui permet à l’État hébreu de détenir des Palestiniens sans inculpation, ni jugement.

“Exécution”

Avant cette dernière grève de la faim, explique le Club des prisonniers palestiniens, Khodr Adnane en avait effectué cinq autres – 25 jours en 2004, 66 jours en 2012, 56 jours en 2015, 58 jours en 2018, 25 jours en 2021. Ces grèves, indique l’association, “lui avait permis à chaque fois de recouvrer la liberté après ses arrestations arbitraires répétées”.

La sixième action de ce type aura été la plus longue et la dernière.

Arrêté à 13 reprises, Khodr Adnane est surtout, note le quotidien israélien Ha’Aretz, “le tout premier prisonnier palestinien [détenu en Israël] à mourir d’une grève de la faim”.

“Il s’agit d’une exécution”, affirme le Club des prisonniers au média palestinien Al-Rissala, proche du Hamas.

Israël est sur le qui-vive. Peu après l’annonce de la mort d’Adnane, des roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza, où le Djihad islamiste est présent, vers le territoire israélien. Elles sont tombées dans des terrains vagues, sans faire de victimes.

Mais surtout, souligne Ha’Aretz :

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