La colère d’Helena Noguerra, compagne de Fabien Galthié, après la publication de photos du couple nu
Après le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié, c’est au tour de sa compagne, Helena Noguerra, de sortir du silence une semaine après la publication de photos du couple, nu sur une plage de Normandie, à la Une de l’hebdomadaire people Voici. La chanteuse et comédienne née à Bruxelles a pris la plume samedi à l’occasion d’une tribune pour le quotidien Libération. Elle y dénonce la diffusion de ces clichés sans son consentement : "Je ne me résigne pas à rester dans le silence et dans cet état de sidération dans lesquels l’exposition de mon anatomie (et de celle de mon conjoint) en couverture d’un magazine people a provoqué en moi", écrit-elle.
"Des photos qui ont été volées alors que nous étions "seuls au monde", puis publiées sans notre consentement. C’est le 'sans consentement' qui résonne en moi depuis cinq jours. J’avais déjà été piégée par ce journal mais jamais nue. Et cette nudité exposée à tous sans que je sois d’accord me gêne beaucoup."
"Et la mienne, de liberté à ne pas vouloir être un spectacle permanent, on en parle ?"
Si Helena Noguerra admet qu’il "n’y a pas mort d’homme", elle pointe un "risque de mort d’âme." : "A une époque post #MeToo, à une époque où le consentement est enfin un sujet, je m’étonne que cela ne soit pas appliqué à cette presse 'charognarde.' Et de poursuivre : "J’entends aussi : 'Ils l’ont bien cherché', 'C’est une plage publique.' Heu… Non, c’est eux qui nous ont bien cherchés, voire bien traqués. Ou encore : 'C’est la liberté de la presse.' Et la mienne, de liberté à ne pas vouloir être un spectacle permanent, on en parle ?"
Avant cette tribune d'Helena Noguerra, Fabien Galthié avait lui aussi dénoncé la publication de ces photos de Voici et annoncé une attaque en justice : "Ces clichés ont été obtenus sans notre consentement. Nous avons été avertis par des tiers du projet de publication et nos avocats ont immédiatement demandé au journal Voici de ne pas les publier. Nous ressentons cette atteinte à notre vie privée comme une violation du respect fondamental auquel tout individu a droit", a déclaré le sélectionneur du XV de France, quelques jours après l'élimination des Bleus en quarts de finale de la Coupe du monde de rugby.