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Colère après l’euthanasie du morse Freya en Norvège, vu comme « une menace pour la sécurité »

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ANIMAUX - Il était la star de l’été en Norvège. Le morse Freya, qui avait élu domicile dans le fjord d’Oslo depuis la mi-juillet, a été euthanasié ce dimanche 14 août, les autorités estimant qu’il s’agissait de la seule solution « viable » pour protéger le public de la jeune femelle.

« La décision d’euthanasier le morse a été prise sur la base d’une évaluation globale de la menace persistante pour la sécurité humaine », a déclaré le responsable de la Direction norvégienne de la pêche, Frank Bakke-Jensen, dans un communiqué. « Nous avons examiné attentivement toutes les solutions possibles. Nous avons conclu que nous ne pouvions garantir le bien-être de l’animal par aucun des moyens disponibles ».

L’animal de quelque 600 kg avait été filmé chassant des oiseaux ou se hissant sur des embarcations, chaloupant sous son poids, pour y somnoler y faisant parfois des dégâts. De nombreux curieux sont venus filmer ses siestes, s’approchant souvent trop près, lui jetant parfois des objets, et prenant de gros risques en tentant de nager avec l’animal.

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« Le déplacer n’était pas une option viable »

Les autorités avaient prévenu jeudi que Freya pourrait être euthanasiée si le public ne restait pas à distance du mammifère. « Laissez vivre Freya », avait alors lancé le parti écologiste Les Verts. « Les experts ont précédemment préconisé, entre autres, de lui donner des sédatifs, puis de la déplacer hors des zones peuplées ou de la ramener à Svalbard », recommandait-il sur Instagram, conseillant de « l’admirer de loin, et de la laisser tranquille ».

Pour des experts, la décision de l’euthanasier ne tient pas compte du bien-être animal. « C’est très choquant. On est dans une situation qui offre l’occasion de montrer de la considération pour les animaux sauvages et de montrer aux gens comment montrer de la considération pour les animaux sauvages », a estimé auprès de la télévision TV2 une porte-parole de l’association de protection des animaux NOAH, Siri Martinsen.

En France aussi, la mort de l’animal a provoqué la colère des associations de défense des animaux. Sur Twitter, l’ONG Sea Shepherd a qualifié la mort de l’animal de « honte absolue », pointant du doigt la Norvège, « pays qui tue le plus de baleines au monde ». De son côté, le parti animaliste évoque un acte « désolant et révoltant. » « Le morse Freya a été tué parce que les humains n’ont pas été capables de rester à distance et de ne pas la déranger », indique-t-il sur Twitter.

Espèce protégée, le morse se nourrit essentiellement d’invertébrés tels que les mollusques, les crevettes, les crabes et les petits poissons. S’il ne s’en prend normalement pas aux êtres humains, il peut, selon les autorités, se sentir menacé et les attaquer. Envisagé, le déplacement de Freya, « n’était pas une option viable » du fait de sa complexité, a expliqué le directeur des pêches.

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