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Cohn-Bendit fait ses adieux au parlement européen

Daniel Cohn-Bendit le 16 avril au parlement européen, lors d'un débat consacré à l'héritage de la Première Guerre mondiale et aux leçons à en tirer pour l'avenir de l'Europe.

L'eurodéputé, qui achève son quatrième mandat, a choisi de ne pas se représenter. Il prononçait mercredi un discours d'adieux.

Les projecteurs se sont éteints mercredi dans le grand hémicycle du Parlement européen à Strasbourg. C’était la dernière session pour Daniel Cohn-Bendit. Après quatre mandats de cinq ans, le turbulent président des Verts a décidé à 69 ans de «réorienter sa vie» de «prendre enfin du temps». Son discours d’adieu, empreint d’émotion, a été un vibrant plaidoyer pour une «Europe fédérale» et un appel à «se battre contre les idéologies eurosceptiques de droite et de gauche».

«Tu vas manquer à cette assemblée», a dit Joseph Daul, le chef de file des élus conservateurs, qui lui aussi faisait ses adieux au Parlement pour se consacrer à la présidence du Parti Populaire européen. Qui osera désormais lancer à la face du Premier ministre hongrois venu défendre en 2012 une modification de la Constitution de son pays contraire aux règles européennes : «L’Union européenne n’est pas un paillasson sur lequel on s’essuie les pieds, M. Viktor Orban.» ?

Qui pourra aussi effrontément interpeler le président français lors de son intervention devant les eurodéputés en 2013 d’un : «François, je t’ai compris, le changement c’est maintenant, alors allons y tout droit, chiche, banco.» Avant de le sermonner sur son choix de limiter les contributions nationales au budget européen ?

Formidable tribun, sa verve n’a pas épargné le Parlement. Il y a quatre ans, il avait ainsi fustigé la «coalition des hypocrites», à l’occasion du vote de confiance accordé à José Manuel Barroso pour un second mandat à la tête de la commission européenne. La tirade avait été l’occasion d’une passe d’arme avec Martin Schulz, alors chef du groupe des socialistes. «Ta gueule», lui avait-il lancé, alors que ce dernier protestait contre ses saillies. Car Daniel Cohn-Bendit était souvent la mauvaise conscience du Parlement européen.

«Vous êtes ridicules»

«Vous êtes tous contre ce budget (...)

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