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Un des cofondateurs de Bygmalion porte plainte contre «le Point»

Les bureaux parisiens de Bygmalion, en juin.

Dans son édition de jeudi, l'hebdomadaire affirme que Guy Alvès et ses anciens associés se sont enrichis au passage sur le dos de l'UMP.

Un des cofondateurs de Bygmalion, Guy Alvès, va porter plainte pour diffamation contre le Point. Dans un article paru ce jeudi matin, l’hebdomadaire l’accuse, avec ses anciens associés Bastien Millot et Franck Attal, de s’être enrichi directement sur le dos de l’UMP lors de la campagne présidentielle de 2012. Selon le Point, l’argent versé à Bygmalion n’aurait donc pas simplement servi à payer une campagne dispendieuse (plus de 40 millions d’euros). Une bonne partie aurait été ponctionnée au passage. Toujours d’après l’hebdomadaire, les trois cadres possédaient leurs propres holdings personnels, décrits comme des «pompes à finances» destinées à siphonner les caisses du parti.

La structure de Guy Alvès, baptisée AMM Participants, aurait ainsi facturé à Bygmalion 440 000 euros en 2012 pour «accompagnements et conseils». Le Point affirme par ailleurs que les enquêteurs sont sur la trace de sociétés offshore liées aux cofondateurs de Bygmalion. Une version formellement démentie par Patrick Maisonneuve, l’avocat de Guy Alvès. «Il n’y a aucun compte ou société à l’étranger et pas de mouvement de fonds anormal. Le salaire de mon client n’a pas augmenté d’un centime entre 2008 et 2013». L’avocat rappelle que son client n’a pas été mis en examen pour «abus de confiance» mais uniquement pour «complicité de faux et usage de faux». La preuve que, selon les juges, il n'y a pas eu surfacturation au détriment du parti de droite. L’ancien cadre de Bygmalion, qui a reconnu le système des fausses factures, assume parfaitement la fraude mais en aucun cas l’enrichissement personnel.

Nouvelle perquisition

C’est la troisième plainte déposée contre le Point dans l’affaire Bygmalion. La première, au nom de Bygmalion, remonte à février, quand l’hebdomadaire avait sorti le premier dossier consacré au scandale. A l’époque, il ne s’agit pas encore de (...)

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