Coffee Break, un duo de Libanaises à l’autodérision acérée
Avec un humour volontiers porté sur l’ironie et des piques bien senties, deux Libanaises animent un compte Instagram qu’adore L’Orient-Le Jour.
“Depuis sa création en 2017, Coffee Break a pris de l’essor [plus de 70 000 followers], mais Nadyn Chalhoub et Nathalie Masri n’ont jamais pris la grosse tête”, soulignait le quotidien de Beyrouth le 3 octobre dernier.
Dans leurs vidéos de quelques minutes, les deux amies se lancent dans des dialogues sur la vie quotidienne, des sujets allant de l’éducation des enfants selon les générations au manque d’inspiration de certaines tendances visibles sur les réseaux sociaux, en passant par une relecture des paroles de chansons d’amour.
“Nadyn Chalhoub et Nathalie Masri ont réussi à sublimer la noirceur du quotidien en y mêlant une grande part de poésie. Marchant en parfaites équilibristes sur un fil tendu, elles ne basculent jamais dans le vulgaire, le voyeurisme ou le réchauffé. Chacune à sa manière stimule l’autre. Différentes, elles se complètent, jouant chacune à son tour le rôle de l’arbitre ou celui du public.”
Le quotidien libanais “L’Orient-Le Jour”
Cette complémentarité se retrouve bien dans les sketchs écrits à deux, applaudit le quotidien libanais.
“Issues toutes les deux du monde de la publicité, elles se sont rencontrées dans le cadre professionnel, sont toutes les deux mamans, Nathalie d’un adolescent de 13 ans et Nadyn de deux enfants (3 ans et 3 mois).”
Nadyn confie puiser beaucoup d’inspiration du côté de sa mère : “C’est d’elle que j’ai hérité mon humour noir. Je m’inspire aussi de ses erreurs et essaie de ne jamais les reproduire.”
Elle explique que son amie est son premier public “Quand personne ne rigole de mes blagues, j’appelle Nathalie.” Qui cherche un point positif quand la plaisanterie est sombre.
“Ce qui nous inspire, c’est l’état d’esprit collectif dans le pays, qui est aussi le nôtre. Si on ressent le besoin de râler, c’est que tout le Liban a un désir de râler. On se fie juste à notre intuition et à la vie quotidienne.”