Ce fut une star planétaire à une époque où les paparazzi n'existaient même pas. Gabrielle Chanel a inspiré les plus grands photographes, à commencer par son fameux profil en pull noir et fume-cigarette signé Man Ray; d'elle, on peut réellement parler d'une icône. En 1916 déjà, celle qui avait grandi dans un austère orphelinat donnait le b.a. ba du style dans la très huppée station de Biarritz où elle venait d'ouvrir son salon de couture. Au milieu des corsets et des crinolines, Chanel libère les femmes avec une silhouette souple identifiable immédiatement. Elle s'installe à Paris dans l'emblématique rue Cambon, décline sa griffe en accessoires (le fameux 2.55) en bijoux (ses sautoirs, ses manchettes) et en parfum (le No 5).

À lire aussi L'empreinte des chocs traverse-t-elle les générations ?

Cette pièce de théâtre, "Mademoiselle Chanel en hiver", la cueille plus tard, pendant la 2ème Guerre, dans un palace de St Moritz en Suisse où elle est une réfugiée de luxe. Oui, elle a serré la main d'Hitler. Alors Churchill qui la connaît a réussi à la faire exfiltrer discrètement avec Paul Morand. Cette impudente, orgueilleuse, à la fois généreuse mécène et banalement anti-sémite, va se révéler dans toutes ses contradictions.

Dès les premières mi...

Lire la suite sur ParisMatch