Les coachs spécialisés dans le burn-out se sont fait une place dans le monde du travail

Les statistiques sont effarantes. L’enquête 2023 de l’Association américaine de psychologie a révélé que 77 % des travailleurs du pays ont subi du stress lié au travail au cours du dernier mois et que 57 % des répondants disent avoir subi des effets négatifs liés au stress, “qui sont parfois associés au burn-out professionnel”. La même année, 42 % de professionnels canadiens interrogés par la société de conseil en affaires Robert Half ont dit qu’ils se sentaient épuisés au travail.

Le phénomène a ouvert la voie, dit The Globe and Mail, à un nouveau métier : “coachs en burn-out” et “spécialistes en rétablissement après un burn-out” se font de plus en plus nombreux dans les pays occidentaux. Mais le quotidien canadien précise : “Il est rarement question de thérapeutes ou de psychologues agréés.” Il s’agit plutôt de personnes qui ont obtenu une certification de la Fédération internationale de coaching et qui “ont consacré beaucoup de temps à la recherche sur l’épuisement professionnel et ses causes”.

C’est le cas de Jana Cook. Cette employée de services financiers au Canada raconte qu’elle a souffert deux fois dans sa vie d’un burn-out, que l’Organisation mondiale de la santé définit comme un syndrome résultant d’un stress chronique en milieu de travail qui n’a pas été géré avec succès. Chaque épisode a commencé par une apparition progressive de signes : troubles du sommeil, fatigue extrême, difficulté à accomplir des tâches.

“Réduire la fatigue décisionnelle”

Jana Cook a fini par se rétablir, non sans tirer des leçons sur le besoin de ralentir et de gérer le stress. “Elle s’appuie désormais sur ses propres expériences pour aider les autres, se présentant comme une ‘coach en prévention et en rétablissement de burn-out’ pour les personnes épuisées par le travail professionnel.”

L’un de ces coachs, qui fait l’objet d’un article dans le New York Post, offre même dix conseils pour atteindre un “meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée”. Gabrielle Flax, 28 ans, suggère ainsi, en prévention, de mettre son smartphone en mode focus pour ne retenir que les notifications importantes, ou encore d’avoir un panier de linge propre pour choisir rapidement ce qu’on peut porter afin de “réduire la fatigue décisionnelle”. Des conseils “terribles” (comprendre “terriblement mauvais”) et “contraires à la science”, écrit Inc.com, qui tire à boulets rouges sur celle qui prône sur TikTok l’accomplissement de choses ennuyeuses pour chasser le stress. Le magazine cite une psychologue réputée, Sabine Sonnetag, qui explique :

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