Le coût de la vie étudiante augmente encore selon l’Unef, voici ce qui pèse dans le budget
ÉTUDIANTS - La hausse continue. Alors que l’an dernier, l’Unef tirait la sonnette d’alarme devant une augmentation « jamais vue » du coût de la vie étudiante, la rentrée 2024 ne devrait pas améliorer les choses. Selon l’enquête annuelle du syndicat étudiant, publiée ce mercredi 14 août, le prix d’une année d’études va encore grimper en 2024-2025.
Une augmentation de 2,25 % par rapport à l’an dernier qui représente 482,16 euros par an, soit 40,18 euros par mois. En cause, l’augmentation du coût de la vie, mais aussi celle des frais d’inscription universitaire et de la contribution vie étudiante et de campus (CVEC), une participation obligatoire pour les étudiants depuis 2018.
Augmentation des frais d’inscription et du coût de la vie
Ainsi, pour la rentrée 2024, les tarifs d’inscription à la fac seront plus élevés de 2,93 %, la CVEC passant à 103 euros (son coût était de 100 euros en 2023 et de 92 euros en 2021). Les étudiants font aussi les frais de l’augmentation du coût de l’énergie (+4,8 %), et des loyers dans les résidences Crous (+3,5 %) et hors résidences Crous (+1,08 %). L’inflation modérée des prix des produits alimentaires (+0,82 %) pèsera également sur leur budget.
Les étudiants boursiers bénéficient quant à eux d’une baisse moyenne des tarifs des transports (-4 %), tandis que leur montant se maintient pour les étudiants non boursiers (+0,36 %).
En parallèle, l’Unef pointe la stagnation des montants des bourses étudiantes, après une réévaluation jugée insuffisante à la rentrée 2023. « Alors que le montant maximal des bourses n’atteint que 633,50 €, le coût de la vie étudiante est largement supérieur à 1 000 € sur l’ensemble du territoire », dénonce le rapport, qui pointe également le nombre insuffisant de logements en résidence Crous.
Depuis 2017, le coût de la vie étudiante a augmenté de 27,76 %, selon l’Unef. Une réalité qui oblige un étudiant sur deux à avoir un travail salarié en plus de ses études, alors même que les étudiants qui travaillent ont un taux d’échec à l’université 40 % plus élevé que ceux qui peuvent se concentrer uniquement sur leurs études, comme le souligne l’étude de l’Unef.
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